"Pour un développement humain, intégral, solidaire et participatif, en harmonie avec le vivant"

 
 
 
 
 
 
 
 

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Dans des conditions terriblement difficiles, ATEA se lance à Minova
 

missio 10 pictoMinova est une grosse cité au fond du Golfe de Kabuno, sur le lac Kivu. C’est le chef-lieu du Groupement de Buzi qui est constitué pour une bonne part par la presqu’île de Buzi-Bulenga. C’est de cette presqu’ile que sont originaires deux figures majeures du RIEH, Gilbert Masumbuko et Achille Biffumbu. Avec des amis ils ont fondé l’association Villages durables, membre du RIEH, qui dispose sur la Presqu’île d’une ferme modèle, la FEAGE, lieu de formation et d’expérimentation.

 

 

actu 11 Minova

Le groupe local RIEH du Groupement de Buzi. La majorité des personnes présentes appartiennent à l'équipe des jeunes entrepreneurs qui produit du charbon vert. On peut voir à la gauche immédiate de Michel : Germain, président du comité de développement local.La jeune femme placée juste devant est responsable des fours améliorés et à sa droite Héritier, président de l'association ADIC, asbl.

 

 

Minova a été un des 4 sites d’ATEDD. C’est là aussi que la Fondation Matendo, en partenariat avec Développement & Civilisations, a accompagné un groupe de jeunes pour produire du Charbon vert (voir les actualités qui traitent de cette action).

 

En faisant le programme de ma mission, je ne pensais pas aller à Minova, car la ville est actuellement très proche de la ligne de front, même si cette dernière est mouvante. Elle a déjà reçu des bombes. Surtout, elle est complètement submergée par le flot des personnes déplacées qui ont fui les zones de combat. La route qui relie Minova à Goma est coupée car elle est sous le feu permanent des rebelles. Mais Gilbert a souhaité que j’y aille, avec lui, dans sa pirogue. Il m’a assuré que tout se passerait bien, en ajoutant : même à Paris il peut y avoir des accidents. Ce qui est sûr c’est qu’il y a des gens qui vivent là. Je me dis qu’il ne faut pas s’exposer inutilement, mais que cela a du sens d’aller là-bas rencontrer les personnes pour voir avec elles comment on meut agir pour que l’humanité soit en paix et se concentre sur ce qui fait le sens de sa vie : grandir en humanité.

 

La traversé a été tranquille. Le lac était calme, juste une pluie au retour, mais dont nous avons pu nous protéger. Un seul problème – et j’espère qu’il sera le seul de ma mission – un employé de la Direction Générale des Migrations, présent sur le petit port de Nzolu où nous embarquons, se saisit de mon passeport et prétend que je suis dans l’illégalité car je ne suis pas entrée en RDC par Kinshasa. Une règle qui n’existe pas, mais qu’il invente pour affirmer son pouvoir et, sans doute, recevoir de l’argent. Gilbert doit batailler ferme pour que je récupère mon passeport et qu’il nous laisse nous embarquer.

 

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Michel et Ambroise dans la pirogue de Gilbert sur le lac Kivu
 

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