"Pour un développement humain, intégral, solidaire et participatif, en harmonie avec le vivant"

 
 
 
 
 
 
 
 

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Les creuseurs revendiquent une économie humaine

Les creuseurs revendiquent une économie humaine  

 

 

picto voyage RDC site

  Lors de l’atelier des jeunes entrepreneurs (voir actualité précédente : ("A Kalehe, tout le monde est entrepreneur"), est arrivé un groupe de 8 creuseurs, des hommes entre 20 et 35 ans. Eric m’avait dit qu’ils voulaient me voir car ils veulent créer une coopérative. Il s’agit de voir comment on peut les soutenir dans ce projet. On se voit après la fin de l’atelier. Plusieurs parlent français, notamment leur leader, Kelvin, qui se présente comme tel. Certains passages de la conversation sont traduits en swahili.

Eric les remercie d’avoir fait la route. Il a raison car leur carré minier est à 40 km de Kalehe, la route est très difficile. Seules les motos et les bons véhicules tous terrains peuvent y accéder. En moto, il faut 2 heures. Ils sont venus spécialement pour me voir. Lourde responsabilité !

 

    Photo des creuseurs retouchée

 

Ils s’appellent eux-mêmes les creuseurs. Ils travaillent dans le secteur minier artisanal, très différent du secteur industriel. Ce sont tous des travailleurs individuels qui creusent sur un terrain appartenant à un petit propriétaire privé auquel ils versent une redevance. Ce sont eux qui fournissent leurs outils et les équipements, évidemment très sommaires. Les conditions de travail sont donc très précaires et dangereuses. Beaucoup de documentaires ont été diffusés en Europe sur cette réalité économique qu’on peut vraiment qualifier d’inhumaine.

 

Ils parlent de leurs conditions de travail et insistent sur deux problèmes.

> Le premier c’est qu’ils veulent préserver l’environnement et en particulier les arbres afin d’éviter les éboulements meurtriers. Nous voilà donc en plein dans le cœur d’ATEA.

> L’autre est la rémunération. Ils vendent le minerai 2,5 $ la tonne à des négociants installés à proximité. Il s’agit de coopératives, mais qui n’ont de coopérative que le nom. Les dirigeants oublient complétement les membres et mènent leurs affaires à leur profit. A Bukavu, après le transport, ils vendent le minerai 10 $ la tonne à un intermédiaire qui poursuit la chaîne vers l’exportation.

 

Le groupe veut donc créer sa propre coopérative qui assurera elle-même le transport et vendra directement à Bukavu. La perspective de gain en passant de 2,5 et 10 est énorme, même en comptant le coût du transport.

Le principal problème à leurs yeux est qu’ils doivent obtenir l’autorisation légale de se constituer en coopérative et cela coûte très cher, au moins 5000 $. Je ne cherche pas à savoir à quoi servent ces 5000 $. Des taxes et des pots de vin sans doute.

 

Je leur demande s’ils seraient capables de rembourser un prêt de 5 000 $. Ils m’assurent que ce serait sans problème en moins d’un an.

Bien sûr tout cela est à vérifier et à préciser. Éric et moi en débattons avec eux.

 

Nous arrivons aux conclusions suivantes :

- Réaliser et diffuser un document présentant leur situation et leur projet. L’idéal est d’avoir à la fois une video et un dépliant papier.
- Les accompagner avec un consultant pour faire leur business plan.
- Les accompagner avec un consultant sur les démarches réglementaires pour avoir l’agrément.
- Chercher et trouver une institution financière disposée à prêter les 5 000 $.

- Pendant tout ce processus il faut qu’ils s’organisent dans un groupe des creuseurs avec des statuts et un règlement d’ordre intérieur.

 

Le groupe local du RIEH et le secrétariat international acceptent de les soutenir dans la réalisation de ce plan. Dans ma tête, je me dis que ce serait bien que RIEH Afrique participe également à ce soutien. Pour le document, Marie peut mettre à disposition ses compétences. Pour les consultances, les groupes locaux de Bukavu et de Goma peuvent contribuer. Pour le financement, il va falloir que Développement & Civilisations s’y colle, non pas en étant le prêteur (surtout pas), mais en travaillant sur le montage financier.

 

Michel TISSIER

 
Mis à jour le 21/12/2024
A Kalehe, tout le monde est entrepreneur. Vers une Chefferie d’économie humaine ?

A Kalehe, tout le monde est entrepreneur. Vers une Chefferie d’économie humaine ?  

 

Quand nous avons élaboré le programme de la visite à Kalehe, Eric m’a dit : « Il faut faire une réunion avec les jeunes entrepreneurs. Tu leur parleras de l’économie humaine ». C’est ainsi que se tient une réunion le lendemain des Assises d’ATEA (voir l'actualité "Kalehe tient ses Assises")

Une quarantaine de personnes se retrouvent dans une salle. Une majorité d’hommes mais une forte minorité de femmes. Des jeunes, si on est jeune jusqu’à 35 ans ou même plus.

 

 

la remise des équipements  La salle pour les jeues entrepreneurs   

 

 

A ma question initiale,: "Qui est entrepreneur ici ?", presque tous lèvent la main. Et chacun cite son activité éleveur de poules, de lapins, de canards, de cobayes, de chèvres, producteur de cannes à sucre, jardinier produisant des légumes, pisciculteur, producteur de miel, fabricant de braseros, couturière, coiffeur, maçon (une femme), menuisier, boulanger,

Et l'Economie humaine dans tout ça ?

Je me lance : l’économie humaine c’est une économie où chacun de vous gagne assez pour vivre dignement, travaille dans de bonnes conditions pour sa santé et sa sécurité, respecte l’environnement. C’est aussi une économie où chacun ne cherche pas à gagner contre les autres, en les exploitant, en les trompant, mais au contraire cherche à gagner avec les autres, en s’entraidant. Une économie où chacun cherche l’intérêt de sa famille, mais pas au détriment de la communauté et, chaque fois que possible, en cherchant aussi l’intérêt de la communauté.

Il y a deux types d’économie, celle où chacun gagne contre les autres et celle où chacun gagne avec les autres.

La première est celle qui domine presque partout dans le monde. Elle produit de grandes inégalités. Certains accumulent beaucoup de choses souvent inutiles ou seulement pour leur prestige alors que d’autres n’ont pas  le minimum nécessaire.

La seconde est celle que nous voulons pratiquer et construire. C’est l’économie solidaire, l’économie humaine. Et le rôle du groupe local du RIEH, c’est de construire cette économie à Kalehe. De faire de la Chefferie de Buhavu une Chefferie d’économie humaine.

 

Comment faire pour que chacun gagne davantage en aidant aussi les autres à gagner davantage ?

Trois voies complémentaires : s’organiser, se former, avoir des financements.

Dans la suite de l’atelier, nous avons travaillé sur un exemple, celui de l’apiculture. Michel Jandarme est un expert en apiculture, qui l’a pratiquée toute sa vie, qui a cherché toutes les occasions de se former, qui fait partie du réseau d’apiculteurs français Apriflordev. Il a connu le RIEH pendant la mise en œuvre d’ATEDD et nous sommes restés en contact. Nous l’avons rencontré avec Eric à Bukavu et il a accepté de faire le déplacement avec nous à Kalehe.

 

En dialoguant avec les apiculteurs qui sont dans la salle il explique qu’il y a des améliorations possibles par rapport aux pratiques actuelles, notamment en utilisant des ruches kenyanes au lieu des ruches traditionnelles. Il explique aussi l’intérêt d’avoir des tenues adaptées et des équipements bien conçus.

 

En conclusion,

il est retenu qu’il reviendra faire une formation approfondie. Il connaît la boutique à Bukavu où l’on peut s’approvisionner avec du bon matériel pour un bon prix. Michel assure que celles et ceux qui appliqueront ce qu’il propose en formation verront leur production doubler. Et celles et ceux qui se lanceront auront rapidement un revenu. Il est d’accord pour être payé après coup avec du miel que lui donneront les apiculteurs formés. C’est donc un bon exemple de formation et de financement. Toutes les personnes formées, dont les femmes rencontrées précédemment (voir actualité x) constitueront un groupe d’entraide pour que tous réussissent dans la mise en œuvre.

Pour le financement, on peut aussi travailler avec les AVEC (Associations villageoises d’Epargne et de crédit).

 

La couturière déclare qu’elle peut fabriquer des tenues si on lui donne des modèles. Un autre participant pourra produire des ruches kenyanes. Bon exemple montrant comment chacun gagne avec les autres.

 

L’idée est aussi lancée d’ouvrir à Kalehe un magasin qui commercialisera le miel produit, ainsi que d’autres produits locaux.

Comme j’ai pu venir avec une petite somme que m’a confiée le groupe Confluences-Kivu, je m’en suis servi pour payer le déplacement et l’hébergement de Michel Jandarme (qui n’a pas été rémunéré), ainsi que la tenue et les équipements qu’il a apportés : une tenue de protection, un enfumoir, une brosse et un lève-cadre. Ces équipements sont remis à un des participants pour pouvoir servir à tous ceux qui en auront besoin. (Photo 1)

Je me dis que, franchement, l’aide internationale ainsi apportée par la solidarité à la base est bien mieux utilisée que les lourds financements descendant des lourdes institutions.

 

A l’exemple de l’apiculture, le Groupe local en animant ATEA peut voir comment, dans d’autres productions, les entrepreneurs peuvent s’organiser, se former et trouver des financements. On montre ainsi tout l'intérêt et la vitalité du RIEH au Kivu, puisque Michel Jandarme fait partie du Groupe local de Bukavu.

 

En réfléchissant ensuite à cette réunion, je me rappelle un débat que nous avons eu lorsque nous avons écrit le livre « Chemins d’économie humaine ». Je pensais, et je pense toujours, que dans la vision de la société que nous portons « Toutes et tous sont entrepreneurs ». Je veux dire pas là que la société pour tout l’homme et pour tous les hommes, non seulement les besoins de chacun et de tous sont satisfaits mais ils le sont par le travail de chacun et de tous. Et le travail c’est la capacité de l’être humain à mobiliser ses ressources que sont la créativité, l’énergie, les connaissances, les techniques, les savoirs faire et le savoir-faire-ensemble et les ressources que lui offrent la nature et le vivant dont il fait partie pour répondre à ses besoins et humaniser son environnement. Laudato Si' parle de prolonger la création. Travailler, c’est entreprendre, c’est l’affaire de toutes et tous, à la fois un droit et une responsabilité.

 

Chez nous en Europe, surtout dans la gauche à laquelle j’appartiens, les entrepreneurs sont des exploiteurs à la fois des hommes qu’ils font travailler et de la nature qu’ils dévastent. Ici en Afrique tout le monde veut être entrepreneur. C’est une force et une leçon pour nous.

 

Certes ici en Afrique, il faut sortir de l’informel, mais pas en transformant tous ces entrepreneurs en salariés et en fonctionnaires. Dans le modèle à construire, chacun doit continuer à faire preuve d’ingéniosité pour servir ses propres intérêts, à condition que ce ne soit pas au détriment des autres, mais avec eux. Et, chaque fois que c’est possible – et c’est très souvent possible – en servant à la fois ses propres intérêts et ceux de la communauté, comme on dit ici. Chez nous on parle plutôt de l’intérêt général ou de l’intérêt commun.

 

Alors, apprenons de l’Afrique ! Vivent les entrepreneurs !

 

 

Michel TISSIER

 

 

 

 
Mis à jour le 21/12/2024
Aux Assises de l'ATEA au Kivu  :  reconnaissance du rôle du RIEH

Aux Assises de l'ATEA au Kivu : reconnaissance du rôle du RIEH  

 

picto voyage RDC site 

 

 

Lors des Assises de l’ATEA à Kalehe, le rôle du RIEH est reconnu par la Chefferie de Buhavu et par la population.

 

 

 

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Il existe à Kalehe depuis 2019 un groupe local du RIEH, animé par Eric Bisonga, Président du Groupe Espoir de Vivre, une organisation de développement. Ce groupe local a participé à ATEDD, Action territoriale pour le Développement durable en 2021-2022, projet qui a bénéficié d’une subvention du Fonds d’Innovation pour le Développement, organe de la coopération française. Notre site a rendu compte de cette action. Comme le FID n’a pas voulu continuer à apporter son soutien, la question de la continuité de l’action entreprise s’est posée.

 

Le Groupe local de Kalehe est celui qui s’est montré le plus engagé pour poursuivre l’action. Il a su convaincre la Chefferie de Buhavu de prendre à son compte l’ATEA qui prend la suite d’ATEDD. C’est ainsi que celle-ci a présidé aux Assises de l’ATEA qui se sont tenus le 16 décembre 2024 et dont notre site rend compte dans l’actualité précédente.


Cette réunion a aussi été l’occasion de mettre en valeur le Groupe local ainsi que le secrétariat international du RIEH en la personne de Michel TISSIER.
C’est le groupe local qui a organisé la réunion, en louant la salle, en produisant les « visibilités », des tee-shirts et une banderole, en diffusant les invitations.

C’est Éric Bisonga, coordinateur du groupe local qui a été le modérateur de la réunion présidée par le représentant du Mwami. Celui-ci l’a désigné pour être le responsable de l’équipe d’animation qui sera au cœur de l’action.


Dans son discours, il a aussi cité le RIEH international : « Le Secrétaire international du RIEH est avec nous aujourd’hui. Je sais que nous pouvons compter sur son expérience. Je le nomme Vice-président du Comité directeur d’ATEA comme ingénieur en économie humaine. Il nous appuiera aussi dans les plaidoyers auprès des instances internationales ».


Comme on pouvait s’y attendre, il a aussi été interpelé par les participants qui, tout en déclarant vouloir s’engager, ont insisté pour dire qu’il fallait pour cela des moyens financiers et qu’ils attendaient donc ce financement du RIEH.

 

En concertation avec Eric, Michel a parlé très clairement. On peut résumer ainsi ses propos :
Nous ne sommes pas une ONG, mais un réseau et nous n’avons pas d’argent. Il a retourné ses poches pour montrer qu’elles étaient vides, ce qui a fait rire l’assistance. Il a ajouté, joignant le geste à la parole : " Je suis ici avec mon cœur, ma tête et mes mains : Le cœur pour l’engagement, la tête pour les idées, les mains pour l’action.

" Et de reprendre la formule du discours du Mwami : " Ne vous demandez pas ce qu’ATEA vous apporte, demandez vous ce que vous apportez à ATEA ", . "... Nous avons cherché à obtenir des financements des bailleurs internationaux, mais nous ne les avons pas obtenus. Alors que faisons-nous ? Restons-nous les bras croisés. Non ! nous lançons quelque chose avec les moyens qui sont les nôtres et qui sont notre vision, nos idées et notre travail. C’est cela l’économie humaine, c’est agir ensemble, avec nos convictions humanistes, nos idées et notre travail pour que toutes celles et tout ceux qui vivent à Kalehe vivent dans la dignité."

 

Le représentant du Mwami a félicité Michel d’affirmer ainsi que le développement du pays est l’affaire du pays   lui-même. Certains qui étaient venus dans une démarche intéressée ont quitté la salle. Mais la grande majorité est restée et plusieurs  participants ont commencé à s’inscrire sur la liste des organisations qui s’engagent avec ATEA.

 

Bien sûr, il faudra entretenir cette dynamique, mais elle est là !

 
Mis à jour le 19/12/2024
L’ATEA Kalehe tient ses Assises

L’ATEA Kalehe tient ses Assises  

 

LOGO ATEA sans Kivu montagneux

                 

                              

 

picto voyage RDC site

Le 16 novembre 2024 sera une date décisive dans l’Action Territoriale pour l’Environnement et l’Agriculture à Kalehe, Chefferie de Buhavu.

Une soixantaine de personnes se sont réunies pour entendre le représentant du Mwami, chef traditionnel et autorité à l’échelon local en RDC, lancer un appel pour participer à l’ATEA.

Voici des extraits de son discours :

" Je vous ai réuni aujourd’hui pour vous appeler à participer tous et toutes à ATEA, Action territoriale pour l’Environnement et l’agriculture.J’ai décidé comme votre Mwami de prendre la tête d’ATEA."

 

AVEC LE REPRESENTANT DU MWAMI

Michel avec le représentant du Mwami
 
 
 
ERIC LANCE LES ASSISESEric Bisonga lance les Assises
 

 

 

LE REPRESENTANT DE LA SOCIETE CIVILE         Le représentant de la Société civile
 
 
 
 
 
 
avec le représentant de ISTD Avec le représentant de l'ISTD (Institut Supérieur des techniques de Développement durable de Kalehe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’ATEA ?

" C’est le plan d’action communautaire de la Chefferie de Buhavu pour vivre en paix avec les rivières, retrouver un territoire couvert d’arbres et pratiquer une agriculture qui régénère la fertilité des sols et génère pour les productrices et les producteurs un revenu leur permettant de vivre dignement..

ATEA c’est la volonté que nous avons tous de mettre fin aux inondations et glissements de terrain qui trop souvent causent des pertes humaines et matérielles irréparables, à une déforestation dramatique, à une érosion qui, si elle n’est pas stoppée, peut rendre notre terre impropre à l’agriculture qui nous fait vivre.

Face aux phénomènes qui menacent notre survie-même sur notre territoire, nous ne voulons pas rester les bras croisés, il nous faut agir et ensemble.

ATEA, c’est la volonté que nous avons d’agir ensemble pour bien vivre ensemble en harmonie avec les rivières, avec des arbres qui nous protègent et constituent une ressource qui ne s’épuise pas, une ressource durable.

Je proclame solennellement l’engagement de la Chefferie de Buhavu à être amie des rivières et des arbres."

 

Quels sont les objectifs d’ATEA ?

Ils sont au nombre de 6 :

  • Prévenir les inondations en entretenant et aménageant les rivières Organiser un système d’alerte. efficace pour éviter les blessés, les morts et les disparitions à cause des inondations et des glissements de terrain.

  • Reboiser les bassins versants des rivières, les bords des routes et les bords du lac.

  • Développer des alternatives au bois de chauffe et au charbon de bois.

  • Pratiquer l’agroécologie pour lutter contre l’érosion et régénérer les sols.

  • Développer des filières agricoles génératrices de revenus.

 

Pour atteindre ces objectifs, comment allons-nous faire ?

" La réponse est simple : nous allons agir ensemble. ATEA, c’est l’affaire de la Chefferie, c’est l’affaire de tous.

Ce n’est pas un projet que viendrait mettre en œuvre telle ONG ou telle institution internationale.

C’est ce que nous décidons ensemble de faire.

Ne vous demandez pas ce qu’ATEA peut vous donner, demandez-vous ce que vous pouvez donner à ATEA

Je vous appelle tous à vous engager dans ATEA, sans demander rien en contrepartie. Parce que c’est votre volonté en tant que membre de la communauté, parce que c’est votre intérêt en tant que membre de la communauté ".

 

Devenez membres de l’Assemblée communautaire d’ATEA

Toutes les organisations et institutions qui le veulent et qui s’engagent à contribuer peuvent devenir membres de l’Assemblée communautaire d’ATEA.

 

  • Les organisations de développement,
  • Les organisations humanitaires,
  • Les organisations de femmes et particulièrement de femmes entrepreneures
  • Les organisations de jeunes et particulièrement de jeunes entrepreneurs
  • Les organisations paysannes
  • Les concessionnaires
  • Les organisations d’entreprises
  • Les organisations de commerçants
  • Les AVEC
  • Les écoles
  • Les églises, les temples, les mosquées
  • Les media
  • Les associations culturelles

 

Comment est organisée ATEA ?

En dehors de l’Assemblée communautaire, ATEA comprend les instances suivantes :

 

- Un Comité directeur

Ce comité que je préside comprend 8 à 10 de membres. Il adopte le Plan d’action communautaire d’ATEA et fait régulièrement l’évaluation de sa mise en œuvre.

- Une équipe d’animation

C’est elle qui concrètement travaille avec les organisations membres de l’Assemblée communautaire sur la mise en œuvre des actions. Elle comprend  10 à 15 Membres volontaires venus d’organisations membres qui versent une cotisation pour l’avancement des activités.

- Les services de la chefferie dans les domaines de l’environnement et de l’agriculture font partie de l’équipe d’animation.

- Un fonds d’intervention

Les actions d’ATEA sont menées avec les moyens des organisations membres et des partenaires qui les soutiennent. Ces organisations ont aussi besoin d’être accompagnées financièrement pour réaliser ces actions. C’est pourquoi je constitue un Fonds d’intervention.

- Un conseil technique et scientifique

Agir dans les domaines de l’environnement et de l’agriculture nécessite des compétences techniques et scientifiques. Il y a aussi besoin de rassembler les connaissances sur les sources d’énergie et les équipements permettant de développer les alternatives au bois de chauffe et au charbon de bois.

Pour apporter cette expertise, je constitue un Conseil technique et scientifique dont la présidence est confiée au Directeur général de l’ISTD Kalehe.

Ce conseil donne son avis sur les travaux réalisés et des formations dispensées dans le cadre d’ATEAL Il suit les expérimentations et les innovations que portera ATEA, notamment pour les énergies alternatives.

 

L’esprit d’ATEA

Pour conclure, je veux insister sur le facteur-clé de la réussite de ce que nous entreprenons ensemble, la vision partagée d’un avenir commun et l’engagement de chacun à contribuer au bien commun..

Oui, chacun doit pouvoir vivre dignement à Kalehe en harmonie avec l’environnement magnifique que Dieu nous as donné.

Nous y croyons et nous sommes décidés à tout faire, chacun et tous ensemble, pour qu’il en soit ainsi pour nous-mêmes et pour les générations qui nous suivront."arts

 

 
Mis à jour le 19/12/2024
Une rencontre chaleureuse avec de bonnes nouvelles et de bonnes décisions

Une rencontre chaleureuse avec de bonnes nouvelles et de bonnes décisions  

 

 

Le samedi 14 décembre 2024, une vingtainefusion logo voya grille rieh de femmes du Groupe Espoir de Vivre (GEV) de Kalehe, avec Sarah Solange, leur porte-parole et Eric Bisonga, le Président de GEV et coordinateur du groupe local du RIEH, ont rencontré Michel Tissier, le secrétaire international du RIEH . Il venait aussi au nom du groupe Confluences-Kivu qui rassemble des femmes (et des hommes) de France qui veulent échanger avec les femmes de Kalehe et manifester leur solidarité.

 

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Capture de la video 2024-12-16 112659

Un joyeux accueil tout en danse et en chant !
 
 
 
 
 
 
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Le 8 mars 2024, les femmes de Kalehe se sont réunies pour exprimer dans une vidéo et dans un texte leurs joies et leurs problèmes dans trois domaines : droits des femmes, protection et sécurité ; maternité et accès aux soins de santé ; pouvoir économique et travail. Des femmes françaises leur ont répondu. Elles leur ont aussi adressé un colis de semences (que malheureusement Michel a oublié de prendre dans ses bagages mais qu’il enverra dès son retour par DHL). A l’initiative du secrétariat international du RIEH, les femmes de Kalehe ont rencontré celles de la COFAD, organisation membre du Groupe local du RIEH à Mukwija/Kinyezire, à deux heures de route de Kalehe. La COFAD organise des groupes de femmes qui cultivent des légumes dans des grands sacs plastic avec du compost autour de leurs maisons.

 

Voici les principales conclusions de la rencontre :

 

Il faut continuer les échanges

Les échanges ont commencé, mais se sont interrompus. Les femmes de Kalehe ont été heureuses de recevoir des réponses. Elles retiennent qu’en France aussi les femmes doivent lutter pour faire respecter leurs droits. Cela les a incitées à réfléchir sur ce qu’elles peuvent faire notamment contre les violences. Il faut donc continuer.

 

La prochaine étape est que chaque côté pose des questions à l’autre. Les femmes de Kalehe vont se réunir pour poser des questions et les envoyer avant la fin de l’année.

 

Plusieurs pistes ont été évoquées :

>  Rédiger chaque trimestre une Lettre des femmes de Kalehe qui donne les nouvelles de ce qui s’est passé d’important dans la communauté pour les femmes durant les derniers mois.
>  Créer un groupe Whatsapp.
>  Organiser une rencontre en visio, s’il est possible de trouver une salle bien équipée pour cela (voir plus loin)

>  Il faut s’assurer que les messages envoyés sont bien compris. Par exemple la vidéo réalisée après le 8 mars n’était pas lisible. Pour veiller à la bonne compréhension, le mieux est qu’il y ait de chaque côté une responsable de communication qui travaillent ensemble. Pour les femmes de Kalehe, c’est la porte-parole, Sarah Solange, qui est désignée. Il serait bien que les femmes de France désignent aussi une chargée de communication..

           

Agir pour les droits

C’est un des sujets qui intéressent le plus les femmes. Michel a parlé du procès qui se tient en France et du courage de Gisèle Pélicot. Les femmes ont dit qu’elles étaient très intéressées pour recevoir ce type d’information.

 

La culture en sacs autour des maisons

Toutes les femmes présentes ont toutes commencé à cultiver, même si elles n’ont pas encore récolté. Elles ont fait état d’un problème avec les semences qui ont été envoyées à la COFAD. Certaines marchent très bien, comme par exemple les  oignons, mais d’autres ne germent pas, comme par exemple les tomates. Elles ont désigné l’une d’entre elles qui fait des études d’agronomie, Francine. Il serait bien que Francine puisse parler avec quelqu’une de France compétente sur la question..

 

L’engagement des femmes dans l’ATEA, l’Action territoriale pour l’environnement et l’agriculture, à Kalehe.

Le groupe local du RIEH a convaincu le Mwami, le chef coutumier de prendre la maitrise d’ouvrage  de l’ATEA, qui vise à prévenir les catastrophes naturelles, à reboiser et à développer l’agroécologie.

Toutes les organisations du territoire sont appelées à participer au plan d’action communautaire qui sera défini dans ce cadre. Les femmes de Kalehe, qui toutes travaillent dans les champs vont s’engager dans une action. Elles vont réfléchir et décider laquelle..

 

Un soutien financier

Les femmes de France avec des amies et des proches qui soutiennent l’action du RIEH au Kivu ont décidé de constituer un fonds baptisé Confluences-Kivu dans lequel chaque personne verse régulièrement de l’argent. Michel a pu ainsi apporter 300 $.

Après s’être retirées pour délibérer entre elles, les femmes ont désigné leur porte-parole pour prendre la responsabilité d’autoriser les dépenses et une trésorière pour garder l’argent et le gérer. Elles ont décidé que cet argent ne devait pas servir pour les dépenses courantes mais pour des investissements générant un revenu. Comme on avait parlé précédemment de l’apiculture et de Michel Jandarme, un formateur et un conseiller très compétent, elles ont décidé d’utiliser cette somme pour se former et pour acquérir le matériel..

Elles rendront compte de l’utilisation du financement obtenu..

La remise de l’argent à la trésorière a donné lieu à une grande ovation..

Il a été évoqué que le miel produit pourrait être vendu en France par les femmes (et les hommes) de Confluences-Kivu..

 

Des équipements informatiques

Parmi les besoins exprimés, il y a du matériel informatique, notamment des ordinateurs et des routeurs pour obtenir une bonne liaison Internet. Il faut voir si Confluences-Kivu peut aussi collecter du matériel de seconde main bien conditionné et trouver les moyens de l’acheminer.

 

Une visite en 2025

Michel a annoncé que Mama Chantal et son mari (et peut-être, d’autres participants à Confluences-Kivu) envisagent de venir à Kalehe et à Kinyezire à la fin du premier semestre 2025. Cette annonce a été saluée avec enthousiasme..

 

Tout s’est terminé par des photos et des danses. Voir les vidéos..

 

 

Sarah Solange et Michel

 

L

 
Mis à jour le 18/12/2024

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