Un joyeux accueil tout en danse et en chant !
Le 8 mars 2024, les femmes de Kalehe se sont réunies pour exprimer dans une vidéo et dans un texte leurs joies et leurs problèmes dans trois domaines : droits des femmes, protection et sécurité ; maternité et accès aux soins de santé ; pouvoir économique et travail. Des femmes françaises leur ont répondu. Elles leur ont aussi adressé un colis de semences (que malheureusement Michel a oublié de prendre dans ses bagages mais qu’il enverra dès son retour par DHL). A l’initiative du secrétariat international du RIEH, les femmes de Kalehe ont rencontré celles de la COFAD, organisation membre du Groupe local du RIEH à Mukwija/Kinyezire, à deux heures de route de Kalehe. La COFAD organise des groupes de femmes qui cultivent des légumes dans des grands sacs plastic avec du compost autour de leurs maisons.
Les échanges ont commencé, mais se sont interrompus. Les femmes de Kalehe ont été heureuses de recevoir des réponses. Elles retiennent qu’en France aussi les femmes doivent lutter pour faire respecter leurs droits. Cela les a incitées à réfléchir sur ce qu’elles peuvent faire notamment contre les violences. Il faut donc continuer.
La prochaine étape est que chaque côté pose des questions à l’autre. Les femmes de Kalehe vont se réunir pour poser des questions et les envoyer avant la fin de l’année.
> Rédiger chaque trimestre une Lettre des femmes de Kalehe qui donne les nouvelles de ce qui s’est passé d’important dans la communauté pour les femmes durant les derniers mois.
> Créer un groupe Whatsapp.
> Organiser une rencontre en visio, s’il est possible de trouver une salle bien équipée pour cela (voir plus loin)
> Il faut s’assurer que les messages envoyés sont bien compris. Par exemple la vidéo réalisée après le 8 mars n’était pas lisible. Pour veiller à la bonne compréhension, le mieux est qu’il y ait de chaque côté une responsable de communication qui travaillent ensemble. Pour les femmes de Kalehe, c’est la porte-parole, Sarah Solange, qui est désignée. Il serait bien que les femmes de France désignent aussi une chargée de communication..
C’est un des sujets qui intéressent le plus les femmes. Michel a parlé du procès qui se tient en France et du courage de Gisèle Pélicot. Les femmes ont dit qu’elles étaient très intéressées pour recevoir ce type d’information.
Toutes les femmes présentes ont toutes commencé à cultiver, même si elles n’ont pas encore récolté. Elles ont fait état d’un problème avec les semences qui ont été envoyées à la COFAD. Certaines marchent très bien, comme par exemple les oignons, mais d’autres ne germent pas, comme par exemple les tomates. Elles ont désigné l’une d’entre elles qui fait des études d’agronomie, Francine. Il serait bien que Francine puisse parler avec quelqu’une de France compétente sur la question..
L’engagement des femmes dans l’ATEA, l’Action territoriale pour l’environnement et l’agriculture, à Kalehe.
Le groupe local du RIEH a convaincu le Mwami, le chef coutumier de prendre la maitrise d’ouvrage de l’ATEA, qui vise à prévenir les catastrophes naturelles, à reboiser et à développer l’agroécologie.
Toutes les organisations du territoire sont appelées à participer au plan d’action communautaire qui sera défini dans ce cadre. Les femmes de Kalehe, qui toutes travaillent dans les champs vont s’engager dans une action. Elles vont réfléchir et décider laquelle..
Les femmes de France avec des amies et des proches qui soutiennent l’action du RIEH au Kivu ont décidé de constituer un fonds baptisé Confluences-Kivu dans lequel chaque personne verse régulièrement de l’argent. Michel a pu ainsi apporter 300 $.
Après s’être retirées pour délibérer entre elles, les femmes ont désigné leur porte-parole pour prendre la responsabilité d’autoriser les dépenses et une trésorière pour garder l’argent et le gérer. Elles ont décidé que cet argent ne devait pas servir pour les dépenses courantes mais pour des investissements générant un revenu. Comme on avait parlé précédemment de l’apiculture et de Michel Jandarme, un formateur et un conseiller très compétent, elles ont décidé d’utiliser cette somme pour se former et pour acquérir le matériel..
Elles rendront compte de l’utilisation du financement obtenu..
La remise de l’argent à la trésorière a donné lieu à une grande ovation..
Il a été évoqué que le miel produit pourrait être vendu en France par les femmes (et les hommes) de Confluences-Kivu..
Parmi les besoins exprimés, il y a du matériel informatique, notamment des ordinateurs et des routeurs pour obtenir une bonne liaison Internet. Il faut voir si Confluences-Kivu peut aussi collecter du matériel de seconde main bien conditionné et trouver les moyens de l’acheminer.
Michel a annoncé que Mama Chantal et son mari (et peut-être, d’autres participants à Confluences-Kivu) envisagent de venir à Kalehe et à Kinyezire à la fin du premier semestre 2025. Cette annonce a été saluée avec enthousiasme..
Tout s’est terminé par des photos et des danses. Voir les vidéos..
Sarah Solange et Michel
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