"Vivre sans justice, c'est vivre sans espoir"
L’organisation GEV (Groupe Espoir de Vivre) et le Groupe Local RIEH de Kalehe (Réseau International pour l’Économie Humaine) sont consternés par les actes de barbarie, les tueries publiques et les meurtres qui continuent à se produire dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu. Le bilan provisoire fait état d’au moins 100 personnes ayant déjà perdu la vie à cause de la justice populaire et des meurtres nocturnes.
La situation est dramatique depuis l’occupation de la ville de Bukavu et celle du Nord-Kivu : les prisons ont été ouvertes, tous les bandits et criminels armés sont sortis des prisons. Actuellement, la prison centrale de Kalehe, la prison centrale de Bukavu, la prison centrale du territoire de Kabare, celle de Walungu et celle de Goma sont vides. Chaque jour, il y a des meurtres et des assassinats au Sud-Kivu.
Depuis le mois de janvier 2025, la population traverse un calvaire avec un taux alarmant de tueries : les hommes armés s’introduisent dans les maisons des populations la nuit pour tuer, voler des biens de valeur et prendre tout ce qu’ils veulent chez des citoyens sans défense.
Du côté des populations, les jeunes du milieu s’organisent pour chercher les auteurs à l’aube. Ces derniers passent dans des quartiers pour fouiller les maisons à la recherche de voleurs armés qui opèrent la nuit. De ce fait, certaines personnes, lorsqu’elles sont suspectées d’être auteurs de vols ou pointées du doigt, sont directement jugées par la justice populaire et tuées avec des armes blanches (couteaux, machettes, fouets…). Les coups et blessures leur sont administrés !
La population de la province du Sud-Kivu vit sans justice. Les habitants sont victimes de l’injustice à ciel ouvert. Les rebelles reconnaissent qu’ils n’ont pas encore rétabli la justice : il n’y a pas d’O.P.J. ou d’agents de police pour sécuriser la population. La plupart des autorités civiles ont fui le milieu, et le contexte fait que la gouvernance bascule. Parfois, les Wazalendo déstabilisent les quartiers de la ville de Bukavu et des villages car ils sont autour des collines surplombant les zones occupées.
La présente note de plaidoyer s’adresse à toute personne ayant un cœur d’amour et de fraternité, qui peut agir et faire quelque chose pour sauver des vies humaines qui meurent impuissantes aux yeux de la communauté internationale, des diplomates accrédités en RDC et des responsables des Nations Unies qui observent les choses sans agir. Les personnes se déplacent, les familles se séparent, les communautés villageoises éclatent.
Les membres du Réseau International pour l’Économie Humaine, Groupe Local de Kalehe, ne cessent de dénoncer les violations des droits de l’homme en RDC, plaident pour le retour de la paix, sollicitent une assistance humanitaire aux familles des victimes et aux femmes touchées par cette tragédie de tueries, de viols, de violences sexuelles ainsi que de pillages.
La présente note de plaidoyer veut que toute personne puisse être solidaire avec la population de l’Est de la RDC afin de maintenir l’humanité en vie, s’investir dans la recherche de solutions pour sauver des vies qui périssent sans justice. Nous demandons que les tenants du pouvoir, à tous les niveaux, puissent s’investir pour aider cette population meurtrie du Sud-Kivu.
Chers amis et leaders mondiaux, la vie mérite d’être vécue ; elle est bonne quand on est heureux, mais elle est encore meilleure lorsque d’autres personnes sur la planète sont heureuses grâce à l’action de chacun.
Nous avons raison de vivre comme d’autres humains du monde. Le sang des innocents ne peut pas continuer à couler sans que les hommes et les femmes du monde réagissent pour mettre fin à ces actes ignobles en RDC.
Aimons-nous vivants.
Faisons chacun un effort pour restaurer la paix au Kivu.
Cultiver la paix partout dans le monde est une valeur.
Pour l'Equipe :
Eric BISONGA/Président GEV et Coordonnateur du Groupe Local RIEH Kalehe.
Contacts : +243994138451, +243972076830, E-mail : groupeespoirrdc@gmail.com