Du 22 au 26 novembre se sont tenues dans chacune des 4 localités où intervient ATEDD des rencontres qui avaient deux objectifs : évaluer les résultats au moment où le projet dans sa phase pilote, se termine et mettre en place les conditions pour que l’Action territoriale se poursuive et s’organise dans la durée.
En effet la subvention obtenue du FID sera épuisée au 31 décembre et l’essentiel des moyens humains et financiers que le projet a mis au service direct des communautés prendront fin au 30 novembre. Le mois de décembre sera consacré à l’évaluation, à l’audit financier, à la clôture des comptes et à la rédaction des rapports opérationnels et financiers.
Mais si ces moyens s’arrêtent, l’Action territoriale continue en étant conduite et animée par les structures locales qui ont été mises en place dans cette phase initiale. Cette dernière s’est en effet concentrée, comme c’était son objectif principal, sur l’organisation des communautés pour agir face aux trois enjeux de la maîtrise des rivières, du reboisement et d’une agriculture durable.
Tout d’abord les autorités locales prennent à leur compte l’Action. Très concrètement, elles ont été présentes à haut niveau lors de ces réunions. Les autorités locales dans le système décentralisé de la RDC sont les chefferies coutumières, dont émanent les Groupements et les Villages.
Elles ont accepté de présider en personne les réunions, de tenir des discours mobilisateurs et de signer un accord avec d’une part, une organisation du Consortium d’ATEDD et d’autre part le RIEH représenté par son secrétaire exécutif international.
Cet accord prévoit notamment qu’elles acceptent de consacrer une partie de leur budget annuel à des actions pour l’aménagement des rivières et le reboisement. Lien avec la convention d'accord à Bushushu
La seconde structure est un comité de pilotage d’ATEDD avec un Président. Celui-ci a la responsabilité opérationnelle de mettre en œuvre les actions composant l’Action territoriale. Pour que cette structure ne soit pas hors sol, elle est intégrée dans le Comité local de Développement qui est une structure légale.
La troisième composante comprend toutes les organisations qui se sont engagées à mener des actions dans les différents domaines d’intervention d’ATEDD : l’aménagement des rivières, le reboisement et les dispositifs anti-érosifs, l’agriculture durable. Dans chaque village il y a une quinzaine de ces organisations. Elles se sont engagées sur des objectifs courant au moins jusqu’à la fin de 2023.
Elles ont reçu des moyens d’ATEDD : essentiellement de la formation et des outils pour les travaux.
La quatrième composante est une des organisations du Consortium qui est présente physiquement de façon permanente dans chaque village. C’est en effet un acquis important que l’engagement pris par chacune d’elles d’assurer un suivi permanent auprès des autorités locales, du comité de pilotage, des organisations communautaires.
Et enfin, dans chaque localité est désormais en place un groupe local du RIEH constitué par toutes les personnes et les organisations qui partagent « l’esprit » d’ATEDD qui est aussi l’esprit de l’Economie humaine.
Il veille à entretenir la dynamique fondée sur les engagements de chacune des parties prenantes. Chacun sait en effet que cette dynamique a besoin d’être entretenue dans la durée.
Voici donc les bases permettant qu’ATEDD-Kivu continue de ses propres ailes.
Même si l’oiseau est encore fragile. Et d’ores et déjà le RIEH, par l’intermédiaire de son association support Développement & Civilisations, cherche auprès du FID les moyens de poursuivre et surtout d’étendre la démarche engagée dans les quatre localités.
1) Posté par eric bisonga le 2/12/2022 à 21h10 (répondre)
Nos sincères félicitations pour l'initiative ATEDD Kivu, une innovation dans l'esprit de l'économie humaine.
Bushushu a adhéré pour faire face à ses défis énorme.
L'équipe du Groupe Espoir de Vivre,GEV est engagée