"Pour un développement humain, intégral, solidaire et participatif, en harmonie avec le vivant"

 
 
 
 
 
 
 
 

Actualités

Mission accomplie. Poursuivons-la par la coopéraction

Mission accomplie. Poursuivons-la par la coopéraction  

 

 

Cmissio 14 pictoomme annoncé en commençant cette mission (Actualité 1), l’enjeu essentiel était de lancer ATEA (Action territoriale pour l’environnement et l’agriculture), avec ce défi majeur de n’apporter pratiquement pas de financement nouveau. Dans une région particulièrement éprouvée, puisqu’au délabrement structurel des services publics et à la malgouverance s’ajoutent des conflits meurtriers qui entraînent des déplacements massifs de population et des catastrophes comme des inondations destructrices des vies et des biens.

 

Les femmes le camp

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         photo de famille das le camp

 

 

 

La bonne nouvelle – employons ce mot en ces jours de Noël – c’est que dans les pires situations, nous autres, êtres humains, nous voulons coûte que coûte garder espoir, ne pas nous résigner, agir pour ouvrir une voie vers un avenir désirable.


La plus forte image de cette résilience par l’action collective, ce sont deux groupes de femmes que j’ai rencontrées et qui m’ont accueilli si chaleureusement.


Les premières sont à Kalehe (Actualité 2). Ces femmes travaillent dur. Elles doivent à la fois faire vivre leur ménage, travailler dans les champs et dans les jardins potagers autour des maisons, mener des activités génératrices de revenu (AGR, comme on dit dans le jargon des ONG et des bailleurs), aller chercher l’eau et le bois. Au sein du Groupe Espoir de Vivre, elles se retrouvent pour se former, s’entraider, se donner mutuellement du courage. Elles s’organisent dans une Association villageoise d’épargne et de crédit (AVEC) pour collecter chaque semaine une cotisation minuscule qui constitue un petit capital prêté à l’une d’entre elles pour développer son activité. Elles ont engagé un dialogue avec des femmes de Confluences-Kivu, un collectif créé par des amis et des proches auxquels je raconte depuis plusieurs années maintenant ce qui se vit et s’agit là-bas. J’ai pu apporter aux femmes de Kalehe la vision de l’économie humaine qu’elles se sont approprié.

 

Elle se décline concrètement avec la proposition de développer sur leur territoire l’apiculture avec l’accompagnement de Michel Jandarme un passionné de cette activité, membre du RIEH de Bukavu. Avec les petits moyens apportés par Confluences-Kivu, elles vont pouvoir acheter les équipements nécessaires. Elles vont participer ainsi à ATEA. Elles le feront aussi en développant des jardins potagers autour de leurs maisons, en plantant des arbres dans les concessions où elles travaillent.

 

Les secondes sont dans l’immense camp de personnes déplacées de Bulengo (Actualité 13). Elles ont appris à fabriquer des briquettes de charbon vert qu’elles utilisent pour faire la cuisine à la place du charbon de bois dévastateur pour l’environnement. Elles ont aussi découvert la force du groupe qu’elles ont formé à cette occasion avec des femmes qui ne sont pas de leur village et de leur tribu. Elles vont continuer à produire et apprendre à d’autres femmes à produire ces briquettes qu’elles ne connaissaient pas auparavant et qui sont de très bonne qualité pour la cuisson. C’est la Fondation Matendo, membre du RIEH, qui a su les organiser et trouver la subvention qui a permis d’acquérir les équipements et de les former.


Maintenant que la subvention est épuisée, le RIEH Kivu va continuer d’accompagner la coopérative qu’elles vont créer. Et en vendant les briquettes elles vont pouvoir acquérir elles-mêmes les équipements nécessaires pour se développer. J’ai apporté aussi grâce à Confluences-Kivu une contribution modeste mais appréciée : des bidons de lessive pour laver leurs vêtements de travail.

 

Finalement, ATEA est lancée.

 

A Kalehe, la Chefferie a appelé dans une réunion publique, tous les acteurs du territoire à participer (Actualité 4) ATEA, c’est tout simplement l’ensemble des actions menées sur le territoire pour l’environnement et l’agriculture, qui contribuent à des objectifs communs. Toutes les organisations et personnes qui le veulent s’engagent dans une fiche d’engagement précisant ce qu’ils veulent faire et le résultat qu’ils visent pour 2025. Une synthèse est faite par une instance de pilotage qui donne du sens à l’ensemble et appelle si besoin à des actions complémentaires. Une équipe d’animation suit la réalisation effective des engagements et fait état à ‘instance de pilotage des problèmes rencontré.

A Kalehe, l’équipe d’Eric Bisonga a déjà réalisé la fiche d’engagements (actualité 12) et compte bien en signer une quarantaine avant fin janvier.

 

A Buzi, une rencontre préparatoire a eu lieu (actualité 11) et la Mwamikazi, cheffe du Groupement, a décidé de prendre la tête d’ATEA. (actualité 14) Une réunion publique viendra prochainement faire le lancement officiel.

 

A Kiniezire et sur le groupement de Mbinga-Nord, Musa et Daniel se concertent pour voir comment mettre en place ATEA dans les semaines qui viennent en concertation avec le chef de Groupement.

 

Dans la Chefferie des Bahunde, particulièrement touchée par les conflits armés, le Mwami se tient prêt à lancer ATEA dès que possible.(Actualité 9) Il va même appeler les organisations et les personnes qui ne se sont pas déplacées à mener des actions pour l’environnement et l’agriculture en ville, même dans la situation actuelle.

 

Il est possible qu’il y ait aussi une ATEA à Goma en soignant l’environnement et en développant l’agriculture et l’apiculture en ville.

 

Sur tous ces sites, ce sont les groupes locaux du RIEH qui sont à l’initiative. Ma visite a permis de les remobiliser. Les liens se sont resserrés et ils vont désormais se poursuivre à distance, jusqu’à une prochaine visite fin mai/début juin.
J’ai été aussi amené à trouver les mots pour parler de l’économie humaine de façon compréhensible (Actualité 5). C’est quand chacun développe son activité en coopération avec les autres, poursuivant à la fois son intérêt personnel et l’intérêt de la communauté. J’ai opposé une économie où on gagne ensemble et une économie où chacun se bat contre les autres. Les réactions semblent montrer que j’ai été compris.

 

Mission accomplie donc, mais la prochaine étape est de  trouver comment se mobiliser en RDC, au Kivu, en France et en Belgique pour trouver comment continuer à appuyer, accompagner la dynamique suscitée par la mission : 

  • expertise technique (environnement, production des arbres, protection des rivières, production agricole, entreprenariat, animation), 
  • expertise dans le développement organisationnel en faveur des groupes locaux du RIEH, des organisations porteuses de la vision (GEV, ISTD, CAM, CADRE, Fondation Matendo, Villages Durables, …)
  • financements  
  • plaidoyer sur les politiques et la réalisation de travaux constituant des goulots d'étranglement, comme les aménagements lourds du cours des rivières ou des endroits où les rivières croisent les routes
  • réseautage

 

Il me vient l’idée de développer un nouveau concept : celui de coopéraction. La coopéraction c’est l’action commune qui se mène sur les différents territoires au Kivu.C’est aussi ce que je veux développer en rentrant, d’abord dans le Périgord Noir où je vis, mais aussi partout où des personnes et des organisations voudront prendre des initiatives en France et en Belgique, l’ancienne puissance colonisatrice, pour des échanges avec des personnes et des organisations au Kivu.

 

Et ce pourrait aussi être ce que nous développons ici, en France et en Belgique, pour agir ensemble face à nos défis communs. Peut-être que nos amis là-bas sont en train de nous montrer le chemin que nous devons suivre ici.

 

Michel TISSIER

 
Mis à jour le 31/12/2024
Admirons ces femmes, elles le valent bien !

Admirons ces femmes, elles le valent bien !  

 

missio 13 picto

Lundi 23 décembre, deuxième temps fort de ma mission après la réunion du 16 décembre à Kalehe. Nous nous rendons dans un immense camp de personnes déplacées au sud de Goma pour rencontrer trois des six groupes de femmes qui, avec la Fondation Matendo, ont appris à produire des briquettes de charbon vert (voir l’actualité ["Dans les camps de personnes déplacées au Kivu, des femmes dans l’action."]

 

 

les femmes souriantes

 

 

dans le camp Michel et Ambroise DANS LE CAMP DES DEPLACES   Le camp pour la 13

Le camp des déplacés

 

WhatsApp Image 2024-12-28 à 10.38.00_9409d545

séchage  des briquettes de charbon vert sur une clayette par le goupe des femmes
 
les fours améliorésProduction de fours améliorés
 
 
du charbon vert devant une tente pour être utiliséDes briquettes de charbon vert devant une tente pour être utilisées
 
 
photo de famille das le campPhoto de famille dans le camp
avant tout une belle rencontre humaine !

Je suis accompagné par Jean-Louis, l’ancien chef de projet d’ATEDD, Delphin, le chef de projet de Matendo, Daniel un animateur de Matendo et Ambroise, mon ami et mon guide qui devient notre technicien expert en énergies alternatives non seulement aux énergies fossiles, mais au bois de chauffe et au charbon de bois.


C’est très impressionnant. Dans le camp de Bulengo où nous nous rendons, le dernier recensement compte 38 000 ménages. Comme les ménages au Kivu comptent en moyenne 6 à 7 personnes, c’est environ 250 000 personnes qui vivent ici. Un océan de tentes blanches.


Ce n’est pas du tout l’objet de ma mission d’observer ces camps, si nombreux de par le monde. Je ne fais que passer. Ce qui me frappe, c’est que les gens ont reconstitué la vie des villages : les étals, les petits commerces, les motos. C’est aussi que c’est administré : il y a des points d’eau, des toilettes, des centres de santé, des ouvriers d’entretien, des personnels d’ONG avec leurs gilets affichant leur logo. Il y a certainement plus de services qu’au village d’où viennent toutes ces personnes. Ce qui marche le moins bien c’est l’école. Je vois aussi un terrain de foot. Et des jeux d’argent sont installés en plein air (voir la photo). Il y a toujours des profiteurs pour exploiter la crédulité des plus pauvres.


La Fondation Matendo a installé pour chaque groupe un « hangar » en bois, avec un grand auvent qui sert d’atelier avec les machines (carbonisateur, broyeur, presse). Les déchets alimentaires et agricoles et les briquettes pressées sèchent dehors.

6 groupes de 30 femmes chacun ont été constituées. Elles ont été formées. Elles ont produit au total 26 tonnes de briquettes de charbon vert pour les mois d’octobre et novembre.. A ce stade les briquettes servent exclusivement à leur usage personnel. Elles ne sont pas vendues

Sur chacun des trois sites, l’accueil est enthousiaste avec des chants et des danses. Elles sont toutes là. Elles ont pris leurs dispositions pour que les enfants soient  gardés chez elles. Seuls les tout petits qui tètent encore sont accrochés selon la méthode traditionnelle.
Tout se déroule en swahili, quelqu’un me traduisant à l’oreille. Je suggère des questions à Jean-Louis et il les pose avec les mots qui permettent qu’elles soient comprises. Je rends compte de leurs principales expressions.

Elles insistent d’abord sur le fait qu’elles ne sont plus obligées d’aller chercher du bois dans le Parc de Virunga. C’est loin et surtout le risque de violences et d’agressions sexuelles est très grand.
En fabriquant leur propre briquette, elles économisent l’achat de charbon de bois pour faire la cuisine. C’est entre 5000 et 6000 F congolais par jour, soit environ 2 $, sachant que le PIB par habitant et par jour en RDC est de 4,25 $. Elles sont très satisfaites d’avoir appris un métier. Toutes disent qu’elles continueront à produire des briquettes quand elles rentreront dans leur village ou leur ville. Elles sont fières de subvenir elles-mêmes à leurs besoins, bien qu’elles soient loin de chez elles. Elles sont très heureuses d’avoir formé leur groupe, où elles sont unies, se soutiennent alors qu’elles viennent de villages très différents de tribus différentes.

La plupart d’entre elles ont subi des violences et ont été traumatisées. Elles retrouvent leur dignité, tout simplement le goût de vivre. Je me dis qu’avec elles, le terme de résilience n’est pas usurpé.

 

Dès le début et tout au long des échanges, elles mettent en avant un problème majeur.

Elles sont enviées par les autres femmes qui auraient voulu être intégrées dans les groupes. A l’échelle du camp, 180 femmes, ce n’est pas beaucoup. Elles se disent donc prêtes à former les autres pour que toutes celles qui le veulent puissent produire des briquettes. Comme le marché est immense, et que les déchets alimentaires et agricoles sont très abondants dans la zone, il est très certainement possible d’augmenter le nombre de productrices. Il faudrait les aider pour les machines et les hangars, mais cette aide peut prendre la forme d’un prêt à rembourser par la vente des briquettes produites.

 

En circulant dans le camp avec Jean-Louis et Ambroise, nous voyons une tente devant laquelle sont entreposées les briquettes. Ils interrogent la femme qui les utilise. Elle est très satisfaite. Pour chauffer une soupe, 7 briquettes suffisent, alors qu’il faut le double de charbon de bois.Les briquettes ne font pas de fumée qui salit les casseroles et empoisonne l’atmosphère. Il n’y a pas de risque d’incendie dans la tente.

 

En repartant, nous sommes raccompagnés par les femmes qui chantent un chant en swahili promouvant, me dit-on, les droits des femmes. Elles ont appris ce chant lors d’atelier de sensibilisation auxquels elles ont participé. Elles le connaissent par cœur et le chantent avec beaucoup d’entrain.

 

Pour la suite il faut les accompagner pour s’organiser en une entreprise de production réunissant les 6 groupes. Cette entreprise devra concilier trois objectifs complémentaires: produire plus de briquettes pour répondre à leur besoin ménager en combustible et en avoir à vendre pour améliorer leur revenu et couvrir les coûts de production (y compris l'entretien, réparation et renouvellement des équipements) . La Fondation Matendo avec Delphin et Ambroise apportera ce soutien. Elle attend elle-même que le RIEH la soutienne.

 

Au total, je retiens d’abord la force de caractère de ces femmes qui se voit dans leur regard, le ton de leur voix, leur participation active aux échanges. Leur priorité c’est d’affirmer leur dignité en produisant le combustible dont elles ont besoin, en vendant le surplus pour disposer d’un revenu, en s’organisant, en s’entraidant. C’est la base de l’économie humaine : répondre aux besoins de chacune et de toutes par le travail de chacune et de toutes.

 

Elles sont la preuve que même dans les pires conditions, l’être humain, femme ou homme, a en lui les ressources pour ne pas se laisser emporter par son destin, mais pour en être l’acteur. Ces femmes font preuve d’empowerment, de capacité
d’émancipation et d’autonomie. Elles donnent du sens au slogan publicitaire « parce que je le vaux bien ». Mais c’est un nous collectif : « Parce que nous le valons bien », soyez avec nous. Soyons avec elles.

 

Michel Tissier

 

 

 
Mis à jour le 31/12/2024
La Mwamikazi Safi Sangara Bomboko, cheffe du Groupement de Buzi prend résolument la tête d’ATEA pour son groupement

La Mwamikazi Safi Sangara Bomboko, cheffe du Groupement de Buzi prend résolument la tête d’ATEA pour son groupement  

 

Lors de la mise en œuvre d’ATEDDmissio 12 picto, j’ai pu créer des liens avec  la Mwamikazi de Buzi. On peut traduire Mwamikazi par Reine Mère. Elle exerce la fonction de chef coutumier pendant que son fils est en formation en Europe. Officiellement elle est Cheffe de Groupement, entité administrative entre le village et la Chefferie. Minova, où s’est déroulée la rencontre rapportée dans l’actualité 12, est la ville chef-lieu du Groupement
J’ai informé la Mwamikazi de ma mission et nous avons convenu de nous rencontrer.

 

 

WhatsApp Image 2024-12-28 à 15.47.47_8843c529  WhatsApp Image 2024-12-28 à 15.47.47_41007532

L'honorable Mwamikazi est placée en tête de table. A sa droite Michel à côté de Gilbert. De l'autre côté : à sa gauche Désiré et Ambroise.

 

 

La rencontre a eu lieu à l’hôtel Serena (Goma) en compagnie de : Gilbert Masumbuko (originaire du groupement de Buzi), de Désiré Bahati (Président de CADRE) et d’Ambroise Paluku (Personne ressource pour le développement de l’entreprenariat).
Quand nous lui avons présenté ATEA, elle s’est immédiatement déclarée partante.

Elle fait siens les 6 objectifs, mais elle demande d’ajouter celui de fleurir le territoire et d’en faire un territoire propre.

Un événement sera prochainement organisé pour un lancement officiel où elle appellera les Bashamuka et représentants de la population à participer. Elle insiste sur l’importance d’impliquer les Notabilités, les leaders traditionnels qui entourent le Mwami (les Bashamuka) et pas seulement la société civile. Pour financer ATEA, elle décide de créer une Fondation.

 

Le Comité local de développement du Groupement tiendra une réunion mensuelle pour faire la synthèse des engagements contribuant à ATEA et en faire le suivi. Le Groupe local du RIEH jouera un rôle déterminant dans la mise en œuvre de ce qui est décidé lors de ce repas.
C’est à lui qu’il incombe désormais de donner des suites à cette rencontre stimulante. Je participerai aussi à distance à cette mise en œuvre.
Bien sûr l’ambition affirmée par la Mwamikazi contraste avec la grande difficulté que connaît le Groupement et particulièrement Minova, durement frappée par un naufrage catastrophique et submergée par l’afflux de personnes déplacées et c’est à la porte de la ligne de front entre le M23 et les Forces Armées de RDC. Mais c’est aussi tracer une voie pour l’avenir, c’est un acte de résilience.

 

En quittant l’hôtel, elle me demande si le Groupement peut devenir membre du RIEH et j’accepte évidemment avec enthousiasme. A moi et à nous de répondre à l’honneur qu’elle nous fait et à la confiance qu’elle nous accorde. 

 

 

Michel Tissier

 
Mis à jour le 30/12/2024
L’engagement d’une organisation ou d’une personne, le cœur d’ATEA

L’engagement d’une organisation ou d’une personne, le cœur d’ATEA  

 

missio 11 picto

Eric Bisonga et son équipe d’animation d’ATEA Kalehe se sont  déjà mis au travail. Ils ont élaboré la fiche d’engagement qu’on peut lire par le lien suivant : [fiche d'engagement ATEA]

 

la fiche d'engagement

 

ATEA Kalehe est la somme ordonnée de toutes les actions menées sur le territoire qui contribuent à l’atteinte des 6 objectifs que l’Action s’est donnée :
                 1 .     Prévenir les inondations en entretenant et aménageant les rivières
                 2 .     Organiser un système d’alerte efficace pour éviter les blessés, les morts et les
                          disparitions à cause des inondations et des glissements de terrain
                 3 .     Reboiser les bassins versants des rivières, les bords des routes et les bords du lac
                 4 .     Développer des alternatives au bois de chauffe et au charbon de bois
                 5 .     Pratiquer l’agro écologie pour lutter contre l’érosion et régénérer les sols
                 6 .     Développer des filières agricoles génératrices de revenus

 

Toutes ces actions donnent lieu à des engagements signés par l’organisation ou la personne qui la mène et par le représentant d’ATEA. Outre l’identification des parties, cet engagement se réfère à l’objectif poursuivi, il décrit l’action, le lieu de l’action et les résultats attendus en 2025.

 

Cette fiche reprend celle qui avait été faite avec ATEDD, mais avec une grosse différence : il n’y a pas de contrepartie apportée. On ne reçoit rien d’ATEA, on lui apporte. Mais on espère bien que des soutiens viendront.


En synthétisant toutes les actions faisant l’objet d’engagements, on a le plan d’action communautaire. Bien sûr, après la signature, l’équipe d’animation doit effectuer le suivi. Et si la réalisation pose problème, il faut saisir le comité directeur. pour trouver les solutions. Il y a un numéro d’ordre, Éric vise à recueillir 40 engagements avant fin janvier 2025 et 100 au premier trimestre.


Et si ces objectifs étaient dépassés ?

 
Mis à jour le 30/12/2024
Dans des conditions terriblement difficiles, ATEA se lance à Minova

Dans des conditions terriblement difficiles, ATEA se lance à Minova  

 

missio 10 pictoMinova est une grosse cité au fond du Golfe de Kabuno, sur le lac Kivu. C’est le chef-lieu du Groupement de Buzi qui est constitué pour une bonne part par la presqu’île de Buzi-Bulenga. C’est de cette presqu’ile que sont originaires deux figures majeures du RIEH, Gilbert Masumbuko et Achille Biffumbu. Avec des amis ils ont fondé l’association Villages durables, membre du RIEH, qui dispose sur la Presqu’île d’une ferme modèle, la FEAGE, lieu de formation et d’expérimentation.

 

 

actu 11 Minova

Le groupe local RIEH du Groupement de Buzi. La majorité des personnes présentes appartiennent à l'équipe des jeunes entrepreneurs qui produit du charbon vert. On peut voir à la gauche immédiate de Michel : Germain, président du comité de développement local.La jeune femme placée juste devant est responsable des fours améliorés et à sa droite Héritier, président de l'association ADIC, asbl.

 

 

Minova a été un des 4 sites d’ATEDD. C’est là aussi que la Fondation Matendo, en partenariat avec Développement & Civilisations, a accompagné un groupe de jeunes pour produire du Charbon vert (voir les actualités qui traitent de cette action).

 

En faisant le programme de ma mission, je ne pensais pas aller à Minova, car la ville est actuellement très proche de la ligne de front, même si cette dernière est mouvante. Elle a déjà reçu des bombes. Surtout, elle est complètement submergée par le flot des personnes déplacées qui ont fui les zones de combat. La route qui relie Minova à Goma est coupée car elle est sous le feu permanent des rebelles. Mais Gilbert a souhaité que j’y aille, avec lui, dans sa pirogue. Il m’a assuré que tout se passerait bien, en ajoutant : même à Paris il peut y avoir des accidents. Ce qui est sûr c’est qu’il y a des gens qui vivent là. Je me dis qu’il ne faut pas s’exposer inutilement, mais que cela a du sens d’aller là-bas rencontrer les personnes pour voir avec elles comment on meut agir pour que l’humanité soit en paix et se concentre sur ce qui fait le sens de sa vie : grandir en humanité.

 

La traversé a été tranquille. Le lac était calme, juste une pluie au retour, mais dont nous avons pu nous protéger. Un seul problème – et j’espère qu’il sera le seul de ma mission – un employé de la Direction Générale des Migrations, présent sur le petit port de Nzolu où nous embarquons, se saisit de mon passeport et prétend que je suis dans l’illégalité car je ne suis pas entrée en RDC par Kinshasa. Une règle qui n’existe pas, mais qu’il invente pour affirmer son pouvoir et, sans doute, recevoir de l’argent. Gilbert doit batailler ferme pour que je récupère mon passeport et qu’il nous laisse nous embarquer.

 

WhatsApp Image 2024-12-24 à 01.58.26_6e2d01f3

Michel et Ambroise dans la pirogue de Gilbert sur le lac Kivu
 
Mis à jour le 30/12/2024

Voir tout