Ce document fait la liste des « bonnes pratiques » que chacun doit adopter pour maîtriser le cours des rivières, reboiser les collines et entretenir la fertilité des sols. Il a été élaboré suite à des groupes de travail, puis validé par les autorités locales.
Il va être diffusé sous format papier mais surtout oralement par des hauts-parleurs les jours de marché, par les enseignants dans les écoles, les prêtres, les pasteurs et les imams dans les lieux de culte, lors des réunions communautaires dans les sous-villages.
L’introduction est signée par l’autorité coutumière, qui est ici dans son rôle à la fois d’exprimer la volonté collective et de donner des directives sur ce que chacun doit faire. Assortie le cas échéant de sanction pour ceux qui ne les respectent pas. Mais la plus grande pression est celle que la communauté exerce elle-même sur ses membres, au sein des familles, dans les relations de voisinage, dans les assemblées.
Le changement des comportements quotidiens et personnels n’est certes qu’un volet des plans d’action communautaires qui comprennent aussi les travaux d’aménagement des rivières, de reboisement, d’implantation de dispositifs antiérosifs ainsi que la formation et l’accompagnement pour des pratiques agroécologiques. Mais ce volet est très important car sans cette sensibilisation, cette « conscientisation », aucun changement n’est durable.
Les bailleurs et les théoriciens du développement nous demande souvent quelle est votre « théorie du changement ». Et bien ce guide et surtout la façon dont il est diffusé et alimente la vie communautaire constituent un élément de réponse.
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