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LA NATURALEZA NOS RETA A CREAR UNA NUEVA CIVILIZACIÓN Actualités « Mon pays, la RDC est un géant assis sur un sac d’or, qu’il ne peut atteindre…

NOYAU LOCAL RIEH DE BUKAVU
 

Journée Internationale pour l’Eradication de la pauvreté 2019 :

 

Les jeunes de Bukavu s'expriment sur ce qu'ils demandent à l’État pour s'en sortir.

 

      

                                              

                                               
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Ce mercredi 16 octobre, à Kinshasa, devant un parterre de ministres et de membres du corps diplomatique accrédité en RDC, le Chef de l’Etat a lancé son « Programme accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités en RDC ». Dans son discours le président de la République a annoncé que ce programme contient trois composantes, à savoir :

 

  • 1 - Accroitre l’accès de la population aux services de base entre autres l’habitat, l’électricité, l’eau potable et la santé ;
  • 2 - S’assurer que les populations des villages notamment disposent des sources de revenus améliorées et stables ;
  • 3 - Développer une culture de l’autonomie.

 

A Bukavu ce jeudi 17 octobre 2019, conviés à une réflexion libre sur « comment agir ensemble pour lutter contre la pauvreté » par le Centre de Partage en Ressources et Savoirs (CEPRES), membre du Noyau Local RIEH de Bukavu, dix jeunes ont célébré de cette manière la Journée Internationale pour l’éradication de la pauvreté.

- Que peuvent faire les pouvoirs publics pour les jeunes de Bukavu et de l’intérieur du pays ?
- Quelles initiatives des jeunes peut-on présenter à toute instance prête à les appuyer ?
- Que peut faire le jeune pour lui-même ?

 

Au lieu de rêver au paradis promis dans les discours des politiciens, le jeune doit avoir comme clé de lecture de tout ce qui lui est présenté comme opportunité, qu’il y a ce que l’Etat peut faire et ce qui n’est pas en son pouvoir. En principe, « On ne peut attendre des pouvoirs publics que la facilitation des conditions dans lesquelles peuvent s’exprimer les initiatives privées : routes, écoles, sécurité, électricité, etc » (Dieudonné Akilimali). Mais aussi et spécialement pour la RDC, « L’Etat doit mettre en place un système de taxation qui soutienne le développement et non pas qui tue les initiatives existantes. » (Justin Shamamba). C’est aussi une obligation que « Les services étatiques procèdent à l’identification des jeunes détenteurs d’un savoir-faire bancable et des institutions publiques et privées à même de les accompagner » (Ladeige Mbombo). Toutefois, « Le gouvernement doit garantir les crédits contractés par les jeunes qui entrent dans la vie active sans rien à présenter comme garantie devant les exigences des banques. » (Justin Shamamba). Il est souhaitable aussi que « Le gouvernement garantisse la mise en place d’un système de crédits rotatifs aux jeunes par un fond d’appui tiré des impôts et taxes payés par les citoyens » (Ladeige Mbombo). Cela parce que, quel que soit ce qui est promis, l’accès à ces crédits ou appuis de l’Etat passera par des systèmes qui ressemblent aux banques. Or, « Une banque ne peut pas aider les pauvres. Pour être ‘’aidé’’, il y a toujours des critères. » (Dieudonné Akilimali). C’est pourquoi, « les jeunes qui commencent leurs expériences entrepreneuriales devraient être exonérés au moins au début de leurs initiatives. » (Olivier).

 

Les initiatives actuelles des jeunes sont-elles de nature à leur faire accéder aux aides et appuis de l’Etat ?

Qu’est ce qui doit être fait pour y parvenir ?

 

Il est impératif de « fédérer les initiatives entrepreneuriales des jeunes comme innovation des jeunes pour une synergie capable de soutenir un plaidoyer pour leur accès aux fonds d’appui et opportunités à mettre sur pied pour concrétiser les ambitions exprimées par le Chef de l’Etat et son gouvernement. » (Carine Neema Munguankonkwa). Et le dire n’est pas rêver, parce que des initiatives qui en donnent l’image existent.  C’est le cas de « l’expérience Youth Connect déjà opérationnelle à Bukavu et reconnue par le gouvernement congolais. C’est un espace accompagné par le PNUD et qui est à capitaliser pour un plaidoyer en faveur de l’appui aux initiatives des jeunes. » (Didier Katembera) De son côté, « La Synergie des Organisations pour l’Aménagement de l’Espace pour la Paix et le Développement (SOAEPAD) est une plate-forme œuvrant dans le domaine agricole en Territoire de Walungu qui nécessiterait des fonds pour produire plus de vivres. » (Emmanuel Shanganyi).

Dans tout ceci, il y a certainement ce que le jeune peut faire pour lui-même à l’instar de ce jeune qui pense que « toute la ville de Bukavu se plaint du problème des immondices. Et pourtant il est possible de transformer les sachets plastiques en pavés et d’autres déchets ménagers en engrais ou combustible. » (Prince Kitumaini). En premier lieu, le jeune devrait s’insérer dans les étapes du processus à suivre pour atteindre l’aide du gouvernement. Pour ce faire, un appui peut lui être fourni par le PNUD ou USAID en collaboration avec Youth Connect ou une synergie des jeunes entrepreneurs à contacter après avoir élaboré un document de plaidoyer.

 

Mais, le plus important, c’est l’effort que le jeune doit faire sur lui-même pour changer ses habitudes et comportements. Certains y sont parvenus en participant à des conférences-débats sur le leadership transformationnel en vue de répondre au besoin de s’adapter, pour mieux affronter les défis présents dans la communauté.

Enfin, cette conscience acquise, il est salutaire pour la société de s’investir dans un processus de changement des mentalités dès le plus jeune âge, par des initiatives d’encadrement des enfants dans la découverte et la valorisation de leurs talents.

Le changement durable est à ce prix. A Bukavu, un certain nombre d’initiatives vont dans ce sens.

C’est le cas de l’expérience du ‘’Mouvement TAPORI’’ accompagné par ATD Quart Monde, du mouvement scout, de Bukavu Youth Action Center et du préceptorat SOAEPAD qui veulent orienter les jeunes selon leurs aptitudes.

 

 

Bukavu, 17 Octobre 2019

Prosper Hamuli Birali

Modérateur du Noyau Local RIEH de Bukavu

 

 

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