Fruit à pain
De nouveaux pains inventer avec des ressources locales
Expérimentation des différentes farines
Process de production : Les pâtons lèvent...
La directrice et son assistante en démonstration labo.
Devant des élèves attentifs et volontaires
L’Institut culturel Karl Lévêque (ICKL) a réalisé une mission d’intervention du 25 au 29 août 2024 à Marigot, dans le département du Sud-Est d’Haïti.
Cette mission avait pour principal objectif de démarrer un ensemble d’activités prévues dans le cadre du projet « Mobilisation territoriale pour la souveraineté alimentaire en Haïti», conçu de concert avec Développement et Civilisations (D&C). Ce projet vise à accompagner des populations locales ancrées dans des territoires donnés en Haïti dans la satisfaction de leurs besoins alimentaires.
Cet objectif se poursuit fondamentalement en encourageant un travail de réseautage entre des actrices et acteurs dont les potentialités ne sont pas exploitables de façon efficiente en dehors d’une collaboration systématique : associations d’épargne et de crédit solidaires, associations paysannes, entreprises sociales de transformation et commerçantes/ commerçants. L’ICKL et D&C ne disposent pas de ressources financières nécessaires à la mise en œuvre du projet. Mais les deux organisations se sont entendues pour appuyer TK de façon bénévole dans une première étape de l’expérimentation de l’animation du processus de mobilisation territoriale en faveur de la souveraineté alimentaire, le temps de pouvoir mobiliser des ressources en vue d’un passage à l’échelle.
C’est dans ce contexte que l’ICKL a organisé la mission du 25 au 29 août 2024 à Marigot.
Une première réunion a été organisée le 25 août avec les 4 catégories de réseaux concernés par le projet :
1- les cultivateurs/cultivatrices,
2- les associations d’épargne et de crédit solidaires,
3- la coordination communale de l’association paysanne nationale Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen (TK) et les gestionnaires de la boulangerie Pen Lakay,
4- le réseau de marchandes qui assure la distribution des pains de la boulangerie.
L’équipe de l’ICKL a pris le soin de présenter la logique du projet et a rappelé que l’idée de base a émergé au niveau de la coordination communale de TK.
Du 26 au 28 août, des réunions ont eu lieu de façon séparée avec chacune des quatre catégories de réseaux. Ces réunions ont été l’occasion d’aborder les responsabilités, attentes et défis spécifiques à chaque réseau. Les réseaux ont manifesté un grand intérêt pour le projet et la coordination communale TK a mobilisé, grâce à sa reconnaissance et son ancrage dans la commune de Marigot, d’autres acteurs/actrices : un ancien maire qui est aussi un potentiel agent intérimaire pour la municipalité dans le cadre du gouvernement provisoire et la directrice d’une école de pâtisserie. Pendant les réunions organisées séparément, chaque réseau a procédé au choix d’une personne appelée à le représenter dans un comité de pilotage.
Une dernière réunion a été organisée le 29 août en vue de procéder à la création du comité de pilotage. Il s’agit d’une structure locale appelée à assurer la coordination et l’animation constante du processus en absence de l’ICKL qui appuie l’animation. Le comité de pilotage est composé de 7 membres : un représentant du réseau des associations d’épargne et de crédit solidaire, un représentant des autorités locales, une 2 représentante des marchandes, une représentante des entreprises de transformation, un représentant du réseau des cultivateurs et cultivatrices, deux représentants de TK.
Avec l’appui de la directrice de l’école de pâtisserie et de son assistante, la boulangerie Pen Lakay a procédé à une première expérience de production de pains à base de farine de banane et de fruit à pain.
Plusieurs recettes (avec différents mélanges et dosages de farines, y compris la farine de blé) proposées par la directrice d’école de pâtisserie, ont été testées. Les animateurs / animatrices de l’ICKL ont pris des notes sur chaque étape de l’expérimentation. Ce travail de mémoire permettra d’élaborer à l’avenir un guide pour la préparation des nouveaux produits alimentaires transformés.
Quelques préoccupation et propositions formulées quant à la poursuite du projet
Sachant que le fruit à pain peut être facilement abîmé lors de la cueillette et du transport et que cela peut provoquer une saveur amère au niveau de la farine, quelles dispositions faut-il adopter pour garantir un approvisionnement en fruits à pain sains ? En réponse à cette question, plusieurs membres du comité de pilotage ont suggéré qu’un comité d’achat assiste à la cueillette et que le transport soit assuré à dos d’âne au lieu de le faire en voiture ou à motocyclette, surtout dans les localités d’accès difficile. La pomme de terre est disponible dans le département du Sud-Est certes.
Mais elle est chère comparativement à autres produits agricoles ciblés dans le cadre du projet : banane, manioc et surtout fruit à pain. Par conséquent, le coût de production des produits de consommation rapide à base de pomme de terre risque d’être élevé. Sur la base de cette considération, le comité de pilotage a proposé de concentrer la phase d’expérimentation sur les produits à base de banane, manioc et fruit à pain. Lors de la première réunion, les représentants des cultivateurs/cultivatrices ont suggéré que le partenariat avec les fournisseurs en produits agricoles inclue des clauses qui appuient financièrement la plantation de ces produits. Il s’agit d’une attente déjà prise en compte dans le projet.
Il a été convenu qu’après la mission, le comité de pilotage continuerait de tester la fabrication de nouveaux produits de consommation rapide au moyen de farines locales disponibles et entamerait l’expérimentation de la production de ces farines à partir de produits agricoles à la portée de la population locale.
Comme convenu, le comité de pilotage a procédé, en absence de l’ICKL, à une deuxième expérimentation en matière de fabrication de nouveaux produits, cette fois-ci à base de farine de manioc. Ce nouveau produit est très apprécié par une petite communauté où il a été testé, selon le principal gestionnaire de la boulangerie.
TK présentera ce nouveau produit dans le cadre d’une foire gastronomique qui sera organisée le 28 octobre 3 2024 à Cayes-Jacmel (une commune voisine de Marigot). Ce sera l’occasion d’évaluer auprès d’un public plus large l’appréciation de ce nouveau produit.
Mais la transformation des produits agricoles en farine n’est pas encore expérimentée parce que TK ne dispose pas de moulin approprié. L’ICKL a promis d’organiser une nouvelle mission à Marigot à la fin de l’année 2024 en vue de contribuer à la consolidation des résultats de la première mission et d’appuyer l’expérimentation de la transformation des produits agricoles en farine.
Le projet « Mobilisation territoriale pour la souveraineté alimentaire en Haïti » consiste à promouvoir la production, la transformation et la commercialisation de produits alimentaires locaux de qualité, en quantité suffisante, en accès constant, adaptés aux traditions locales, à des prix accessibles à une population disposant de très faibles revenus, tout en réduisant les effets néfastes sur les équilibres écologiques.
Le dispositif proposé s’organise au niveau local dans un Plan alimentaire territorial, piloté par un comité local, avec la participation des autorités locales. Il implique la collaboration entre des réseaux financeurs, à travers des associations d’épargne et de crédit solidaires (AECS) portées principalement par des femmes, des réseaux fournisseurs de produits agricoles, des entreprises de transformation et des réseaux distributeurs.
L’objectif général du projet est d’accompagner des populations locales ancrés dans des territoires donnés en Haïti dans la satisfaction de leurs besoins alimentaires.
Participants/.es directs/.es au projet : associations d’épargne et de crédit solidaires, organisations paysannes, entreprises de transformation agroalimentaire, réseaux de commerçantes / commerçants.
Participants / es indirects / es au projet : ménages à faibles revenus, notamment en milieu rural.
Autres parties prenantes : les autorités locales, les confessions religieuses, les leaders d’opinion, les radios communautaires.
Trois sites dans les communes de Marigot (département du Sud-Est), Verrettes (département de l’Artibonite) et Jean Rabel (département du Nord-Ouest) en Haïti.
Institut culturel Karl Lévêque (ICKL) : Centre d’intervention sociale et de recherche-action en éducation populaire. Il a de longues expériences en économie sociale et solidaire, renforcement de capacités, réseautage et concertation multi-acteurs/actrices.
Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen (TK-Marigot) : Il s’agit de la structure communale de l’organisation paysanne nationale Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen à Marigo (TK-Marigot) dans le département du Sud-Est.
Lite pou Demen Nou (LIDE-N) : LIDE-N est une organisation d’accompagnement basée et intervenant principalement à Jean Rabel dans le département du Nord-Ouest. Elle travaille dans les domaines de l’agroécologie, l’équité de genre et l’accompagnement d’associations de femmes dans la gestion d’une entreprise sociale de transformation agroalimentaire.
Fondasyon Sè Dadou : Elle est une structure d’accompagnement d’association paysanne à Verrettes dans le département de l’Artibonite. Ses engagements portent particulièrement sur l’accès la terre, l’accès aux intrants agricoles, la gestion des récoltes et l’accès à la scolarisation en milieu rural.
Développement & Civilisations (D&C) : D&C anime le Réseau international pour une Economie humaine auquel appartient l’ICKL. Elle est porteuse des leçons de nombreuses actions de développement intégral de la personne humaine menées sur 4 continents depuis les années de la décolonisation jusqu’à nos jours.
Le projet est guidé par une logique d’intervention fondée sur les axes suivants :
1- La mobilisation d’un ensemble de ressources et compétences locales sur la base d’un ancrage territorial pour répondre à un besoin vital. La logique est celle de la coopération entre acteurs dans une planification locale négociée.
Le projet procédera par un travail de réseautage entre des actrices et acteurs dont les potentialités ne sont pas exploitables de façon efficiente en dehors d’une collaboration systématique : associations d’épargne et de crédit solidaires, associations paysannes, entreprises sociales de transformation et commerçantes/ commerçants.
2- La diffusion de techniques de transformation déjà expérimentées, mais qui doivent être employées à large échelle.
3- La promotion d’une inspiration fondée sur l’économie humaine : engagement de chacun pour apporter des solutions collectives aux problèmes communs.
Les résultats attendus à l’issue du projet sont présentés par catégorie d’acteurs/actrices concernés /es dans la mobilisation territoriale en faveur de la souveraineté alimentaire en Haïti.
Les producteurs / productrices agricoles
1a. Les paysans du territoire cultivent en quantité suffisante, avec la qualité requise et selon des méthodes agroécologiques, les produits agricoles destinés à être transformés.
1b. Les produits agricoles ne sont pas perdus.
1c. Les paysans tirent de la vente de ces produits des revenus leur permettant de vivre dignement.
1d. Les paysans sont organisés pour se soutenir mutuellement, pour bénéficier d’une formation et d’un accompagnement technique, pour négocier des conventions avec les entreprises de transformation et avec les AECS.
Les entreprises de transformation
2a. Les entreprises de transformation utilisent des produits locaux.
2b. Elles transforment ces produits locaux avec des techniques n’utilisant pas le bois de chauffage ni le charbon de bois et selon des recettes assurant la qualité nutritive.
2c. Les quantités qu’elle produisent, répondent aux besoins de la population du territoire.
2d. Elles vendent leurs produits à un prix accessible pour la population du territoire concerné.
2e. Le modèle économique des entreprises de transformation est soutenable.
2f. Les entreprises de production sont organisées pour se soutenir mutuellement tout en acceptant les règles d’une saine concurrence, pour bénéficier d’une formation et d’un accompagnement technique, pour négocier des conventions avec les producteurs agricoles, les AECS et les organisations de distributrices.
Les réseaux financeurs : les AECS
3a. Les AECS financent durablement les investissements des producteurs agricoles et des entreprises de transformation.
3b. La totalité de l’épargne des AECS est engagée, dont une partie dans des entreprises sociales de production.
3c. Les revenus des membres des AECS s’accroissent.
3d. Les AECS du territoire sont organisées pour se soutenir mutuellement et pour négocier des conventions avec les producteurs agricoles et les entreprises de transformation.
Les réseaux de distributrices/distributeurs
4a. La distribution des produits transformés permet d’atteindre tous les ménages du territoire, quel que soit leur lieu d’habitation.
4b. Les modes de distribution assurent la qualité des produits distribués.
4c. Le prix des produits permet à la fois que ceux-ci soient accessibles aux ménages y compris les plus pauvres et que les distributrices tirent un revenu décent de leur activité.
4d. Les distributrices / distributeurs sont organisées pour se soutenir mutuellement et négocier des conventions avec les entreprises de transformation.
Les instances territoriales
5. Sur chaque site une instance de concertation placée sous l’autorité des pouvoirs publics locaux et réunissant les différents acteurs, adopte un plan d’alimentation territorial, suit sa réalisation, analyse des conditions de mise en oeuvre et propose les mesures nécessaires pour surmonter les problèmes rencontrés.
L’action proposée est fondée sur des potentialités locales :
- Des produits agricoles (tubercules et fruits) disponibles en grande quantité selon les saisons, avec beaucoup de pertes post-récolte : pomme de terre, banane, fruit à pain (dans le Sud-Est), manioc et banane (dans l’Artibonite), fruit à pain et surtout banane (dans le Nord-Ouest), mangue dans les 3 départements ;
- Des épargnes solidaires en extension, mais improductives jusqu’ici ;
- Une technologie simple adaptée aux ressources locales et susceptible de réduire les effets négatifs de la transformation agroalimentaire sur la biodiversité ;
- Une logique de circuit court qui permettra de limiter les difficultés d’approvisionnement en matières premières (notamment à cause des crises sociopolitiques récurrentes) et de conservation des produits finis.
Par ailleurs, l’action contribuera à générer des revenus stables tant pour les associations d’épargne et de crédit solidaires, les réseaux fournisseurs en produits agricoles que pour les entreprises de transformation et les réseaux distributeurs. Les femmes sont particulièrement ciblées par ces revenus, sachant qu’elles sont principalement concernées par les associations de base d’épargne et de crédit et la commercialisation des produits vivriers. Cette augmentation de revenus permettra de soulager les femmes dans les tâches domestiques car plus elles disposent de ressources, moins ces tâches sont pénibles. Par ailleurs, l’augmentation des revenus des femmes constituera une reconnaissance de la contribution de celles-ci à l’économie nationale et à la société haïtienne en général.
Ce qui fait particulièrement la pertinence du projet, c’est le fait qu’il propose un dispositif innovant axé sur la mobilisation territoriale. En effet, comme indiqué précédemment, la collaboration systématique entre des réseaux financeurs, fournisseurs, transformateurs et distributeurs est préconisée dans une logique de circuit court, donc dans des collectivités territoriales clairement délimitées. Cela implique la participation active des autorités locales (en particulier au niveau des municipalités et l’administration des sections communales) et des organisations d’intervention sociale. Cette mobilisation territoriale constitue un gage de viabilité pour la solution innovante proposée en ce sens qu’elle offre l’occasion de réunir le plus de ressources et compétences possibles pour relever des défis communs.
Crédit photos : Delphin BAENI / RIEH
Depuis le 1er juillet 2024, la Fondation Matendo, en consortium avec Santé et Développement, a signé un contrat avec la Coopération allemande par l’intermédiaire de son ambassade à Kinshasa. Ce contrat vise à mettre en place les activités du projet VBG-Briquettes ou « Prévenir les violences basées sur le genre dans le camp des déplacés de Bulengo, Goma, Nord – Kivu » pour venir en aide aux femmes déplacées installées dans les camps de déplacés à Goma et ses environs. Ces femmes ont perdu presque toutes leurs ressources (habitations, champs, bétail, activités commerciales, etc.) lors des différentes guerres opposant les FARDC et les Wazalendo aux terroristes du M23/RDF. La plupart des familles se retrouvent incapables de subvenir aux besoins vitaux de leurs enfants (logement, nourriture, scolarité et soins médicaux).
Les femmes et les jeunes filles vivant dans les camps de déplacés et leurs environs sont exposées à de nombreux dangers lorsqu’elles cherchent du bois de chauffage, des braises et des moyens de subsistance dans le parc et la forêt. Elles sont notamment victimes de viols, d’exploitation sexuelle, de meurtres et d’autres violences physiques, ce qui met en péril leur vie.
Pour renforcer la prévention et la réponse à la violence basée sur le genre dans les camps de déplacés, et réduire efficacement son incidence, la FONDATION MATENDO a jugé utile de soutenir les femmes et les jeunes filles en mettant en place des activités d’apprentissage de métiers à intérêt économique. Parmi ces activités, le traitement et la valorisation des déchets ménagers et agricoles pour produire des briquettes constituent une solution concrète répondant directement au besoin principal de combustibles de cette population vulnérable déplacée.
Cette action mis en place au 1er juillet 2024 se terminera au 31 décembre 2024. Elle a déjà vu un certain nombre d’objectifs atteints qui se sont déclinés de la manière suivante :
L’équipe de la Fondation Matendo a, en tout premier lieu, entrepris une mission sur le terrain à Bulengo, où elle a eu l’opportunité de rencontrer les principaux acteurs du camp des déplacés. Lors de cette rencontre, elle a pris contact avec le président du camp ainsi que les gestionnaires des différentes organisations présentes, notamment le CNR, l’OIM et AIDES. Au cours de ces échanges, elle a présenté en détail le projet, en précisant sa durée de 6 mois et en indiquant que la coopération allemande, via son ambassade à Kinshasa, en était le bailleur de fonds.
Cette initiative a été reçue très positivement, les responsables ayant exprimé leur soutien pour la mise en œuvre des activités.
En parallèle, l’équipe a également informé le lead de Cluster Protection à son bureau de l’UNHCR. Celui-ci a souligné l’importance du projet, affirmant qu’il arrive à un moment crucial, alors que les déplacés ont un besoin urgent de formation et de production de briquettes de charbon vert.
Au cours de cette mission, plusieurs personnes clés ont été contactées : Hector Malonga, point focal protection à l’UNHCR, Hulaire, l’administrateur du camp CNR, Olivier, gestionnaire du camp OIM/AIDES, et Jean Rutebuka, gestionnaire du camp OIM. Ces échanges ont permis de renforcer les liens entre la Fondation Matendo et les acteurs locaux, tout en assurant un soutien mutuel pour le succès du projet.
La deuxième action fut dirigée vers le terrain : une prise de contact avec les chefs des quartiers Lac Vert et Mugunga ainsi qu’avec le comité du marché Kituku, s’est avérée nécessaire.
Puis l’organisation d’une réunion communautaire avec le Comité des déplacés et le Comité des femmes a permis le retour d’information pour organiser la marche à suivre.
Lors des échanges avec les chefs des quartiers de Mugunga et Lac Vert, en présence des cadres de base, ce fut l’occasion de leur présenter le projet et son importance pour l’assainissement des quartiers et des avenues pendant le ramassage des déchets. Ils se sont engagés à sensibiliser leur population sur le projet et à collecter les déchets en un point où nous pourrons les récupérer.
Le comité du marché de Kituku a également exprimé son enthousiasme pour ce projet, qui contribuera à réduire l’insalubrité du marché. Ils ont appris que les déchets stockés peuvent être transformés en charbon écologique en tant que combustible. Le comité a alors, indiqué un emplacement pour stocker les déchets, facilitant ainsi leur ramassage. De plus, ils ont mis à leur disposition quatre personnes pour les aider lors des journées de ramassage à Kituku.
Pendant la réunion, la discussion s’est orientée autour du projet, de ses activités, de ses bénéficiaires et de sa durée. Les femmes présentes ont manifesté leur satisfaction à l’idée d’être formées et encadrées pour la fabrication et la production de briquettes, par groupes de 30. Elles ont exprimé leur détermination à suivre toutes les étapes de la production jusqu’à la fin. Selon elles, le projet est très pertinent, car en plus de l’aide alimentaire fournie par le PAM, la Fondation Matendo leur apprendra à produire des briquettes de charbon vert, pour cuisiner. Elles perçoivent cette formation comme un acquis de compétence individuelle.
Sur le terrain trois personnes clés ont pu être contactées : Jeannine Lwanzo : Administratrice du marché de Kituku et Justine Nikuze : Présidente du genre, camp de Bulengo, et Mahoro : Président du camp de Bulengo.
En collaboration avec les gestionnaires du camp et le comité des déplacés, deux sites de travail dans le camp même, ont pu être identifiés.
Des visites sur le terrain ont été organisées pour repérer les espaces de travail, en marquer les limites et signer un protocole avec l’OIM, AIDES, CNR et le comité des déplacés.
Le premier site de travail, situé dans les zones 33, 34 et 35, couvre une parcelle de 15m sur 20m. Le second site, situé dans les zones 83, 86, 87 et 88, s’étend sur une parcelle de 20m2.
Une équipe de quatre journaliers a déjà été recrutée et travaille sur les sites pour aplanir le terrain et disposer les pierres nécessaires à la construction des fondations de la maison.
Mise en place d’un Comité de femmes : Un comité provisoire a été mis en place pour superviser les activités. Des élections ont été organisées sur le site de travail pour constituer ce comité, qui aura pour mission de superviser les groupes constitués. S’en est suivi Une Identification de la première vague des bénéficiaires. La Fondation Matendo, en collaboration avec le Comité de femmes, a identifié les femmes vulnérables des zones 33, 34 et 35 du camp de Bulengo. Elles ont été sélectionnées selon des critères spécifiques et informées des activités de production de briquettes. Les femmes intéressées ont manifesté leur accord pour suivre l’apprentissage. 42 femmes bénéficient de cette formation, dont 40 pour la production de briquettes et 2 pour la conduite de la moto tricycle.
Dans le cadre de ce projet innovant, deux femmes, Diane Havugimana et Kaneza Habarurema, ont été sélectionnées pour conduire des motos tricycles. La Fondation Matendo a également identifié deux formateurs pour leur offrir une formation pratique accélérée.
Pour identifier ces formateurs, une réunion a été organisée à Minova, rassemblant 30 jeunes producteurs de briquettes de Minova et Bweremana. L’objectif était de sélectionner quatre formateurs (deux hommes et deux femmes) qui se rendraient à Goma pour former les femmes du camp de Bulengo. Les instructeurs choisis, experts dans le cycle de production des briquettes, sont Dunia Hamuli, Baraka Mushumo, Costance Byasasa et Himizo Abigael.
Parallèlement, un plan d’achat de matériels et outils a été élaboré. Cinq demandes de cotation ont été envoyées pour chaque catégorie de fournisseurs, incluant quincaillerie, foyers améliorés, bois (madriers, chevrons, planches), tricycles, presses à briquettes, broyeurs et carbonisateurs. Ces demandes permettront d’analyser et de comparer les prix afin de sélectionner les meilleurs fournisseurs.
La Fondation Matendo a également entrepris la construction de six hangars et six dépôts, destinés à être utilisés par 180 femmes pour la production de briquettes dans le camp de Bulengo.
Enfin, les femmes des six sites ont commencé les activités de ramassage, triage et séchage des déchets. Actuellement, les déchets sont en cours de collecte.
Ces initiatives sont remarquables car elles impliquent activement les femmes dans la gestion des déchets. Leur participation est cruciale pour plusieurs raisons :
Autonomisation économique : Ces activités offrent des opportunités d’emploi et de revenus pour les femmes, améliorant ainsi leur indépendance financière et leur statut social.
Impact environnemental : Le tri et le séchage des déchets avant la carbonisation contribuent à réduire la quantité de déchets envoyés aux décharges et à minimiser l’impact environnemental.
Rôle communautaire : Les femmes jouent souvent un rôle central dans leurs communautés qui commence par le noyau familial. Leur implication dans la gestion des déchets est à même d’encourager des pratiques plus durables et sensibiliser davantage de personnes aux enjeux environnementaux.
Delphin BAENI
Chef de projet à la Fondation Matendo
Pour poursuivre la réflexion suivre les liens :
https://www.wacaprogram.org/fr/article/nous-avons-besoin-dune-approche-du-genre-pour-lutter-contre-la-pollution-des-plastiques
https://www.unep.org/fr/actualites-et-recits/recit/quand-les-dechets-oeuvrent-pour-les-femmes
Ce rapport a pour but de présenter et donner un aperçu général sur la façon dont les agglomérations de Minova et Bweremana en RD Congo, se sont organisées pour créer une filière de production et de commercialisation du charbon vert gérée par des jeunes et des femmes, soutenue par la population, les autorités locales et les acteurs du territoire.
Un but mais aussi un défi ! Celui d'agir et de contribuer pour sauvegarder notre territoire, préserver l’environnement des deux agglomérations et lutte contre la pauvreté notamment des jeunes et des femmes.
Les parties prenantes au projet sont informé sur l’état d’avancement des activités de production des briquettes dans les villages Minova et Bweremana. Pour mémoire :
- Assainir les deux agglomérations de Minova et Bweremana par l'évacuation des déchets (organisation du tri et du dépôt dans les décharges publiques),
- Valoriser les déchets par la production de 36 tonnes de briquettes,
- Diffuser les briquettes et résoudre le problème de rareté de combustible
- Protéger l’environnement en réduisant la consommation du charbon de bois et donc la la coupe de bois,
- Contribuer aux revenues des jeunes et des femmes engagées dans la production du charbon vert.
De juillet 2023 au Mars 2024 (9 mois) :
Pendant ces 9 mois après le projet sans financement, mais avec l’accompagnement de la Fondation Matendo et du Groupe Local RIEH, les jeunes de Minova et Bweremena, malgré les perturbations causées par les conflits armés, pendant la production, notamment aux affrontements dans la zone entre les FARDC et les terroristes du M23, ces jeunes ont produits :
- Il faut noter que depuis le mois de juillet 2023, suite à l’insécurité qui règne dans le village de Bweremana, les jeunes de Minova et Bweremana ont décidé de se se regrouper pour travailler ensemble à Minova (plus d’accalmie).
- On note également que depuis le mois de janvier 2024, le Kg de briquette est vendu à 0,5 $.
- Les jeunes continuent à épargner avec la collaboration de leur AVEC Mapendo. Aujourd’hui après calcul, leur épargne s'élève à 402 000 Fc. Ils avaient dû arrêter, suite à l’insécurité prévue dans la zone.
- La Moto tricycle est toujours gérée par les jeunes et utilisée pour les activités de ramassage des déchets.
- Autre réalisation après le financement du projet : La Fondation Matendo a organisé un voyage à Goma, pour les jeunes de Minova et Bweremana. Ils ont rendu visite à l’entreprise Brisol Solution pour échange d'expériences afin d’améliorer leur production. Ci-après le rapport de la mission.
- Des séances de démonstration et de diffusion du charbon vert sous forme de briquettes sont organisées par les femme,s dès que les conditions sécuritaires sont réunies dans les quartiers.
- Des journées "portes ouvertes" sont assurées sur les lieux de production.
- Nous continuons a garder une relation étroite avec la Mwamikazi du Groupement Buzi. Elle nous demande constamment l’évolution de la production des briquettes et appelle souvent le chef de projet de la Fondation Matendo et le Groupe Local RIEH pour connaître où en sont les activités.
- L’implication des autorités coutumières locales dans la mise en œuvre des activités du projet et l’acquisition des parcelles sont des facteurs d’appropriation et de réussite du projet.
- Les jeunes qui se mobilisent dans l'activité du ramassage des déchets, séchage, tri, broyage et production des briquettes malgré leurs multiples occupations sont autant de signes qui montrent leur détermination à participer aux activités du projet malgré l’insécurité qui règne dans la zone.
- La population locale qui jadis, jetait leurs poubelles en vrac, commence, après plusieurs jours de sensibilisation, à les rassembler à un endroit précis. Elle commence a comprendre l’importance de leur transformation en combustible.
- La radio Communautaire Bobandano FM s'est engagée à sensibiliser la communauté sur l’importance du charbon vert dans le milieu, sans aucune compensation financière. Ce sont autant d'échos positifs que le projet trouve dans la zone, pour assainir le milieu et protéger l’environnement.
- La forte insécurité dans la zone a causé l'abandon de plusieurs jeunes à l'activité, pour se rendre à Goma suite aux affrontements à répétition.
- L’irrégularité des jeunes souvent constatée, pendant les heures de travail.
- Les machines de production sont mécaniques et demandent une grande force musculaire pour les activer. Cela diminue d'autant, la quantité de production.
Fait à Goma, le 22/04/2023
Pour la Fondation Matendo
Delphin BAENI
Chef de projet
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
BAENI KABIONA Delphin
Delphin a 36 ans, marié et père de 3 enfants.
Bonjour Delphin, peux-tu nous informer de la situation sur le terrain ?
Du côté tant de Minova que de Bweremana, les activités du projet ATEDD à travers les engagements signés par les structures pour accompagner les actions, sont toujours visibles.
Les comités de pilotage sont-ils actifs ?
Après la réunion de clôture du projet ATEDD, le terme « Comité de Pilotage » a changé. A Bweremana les actions des activités ATEDD sont maintenant suivies par le « Comité local de paix et de développement » accompagné par le « Conseil Agricole Rural ». Tandis qu’à Minova les actions d’ATEDD sont suivies par le « Comité local de développement ». Cela signifie que, comme le Consortium l’avait voulu, l’action est prise en charge par les institutions locales existantes.
Les populations continuent-elles à entretenir les rivières ?
A la question de savoir si la population continue à entretenir les rivières, du côté de Bweremana je réponds oui. Les Groupes locaux RIEH mis en place, tant à Bweremana qu’à Mweya par le projet ATEDD sont toujours actifs et interviennent régulièrement sur la rivière Mweya, chaque Jeudi de la semaine.
Côté Bweremana à travers les travaux communautaires (Salongo) de chaque samedi, le CLPD et OPED, une structure de la place qui s’était engagée dans le curage et l’entretien de la rivière Renga, initient des travaux communautaires sur la rivière Renga.
Pour Minova les activités de curage continuent normalement, à travers le CLD et le groupe des Jeunes Volontaires de Minova.
Malgré un découragement latent par manque de matériel, les Jeunes Volontaires ont tenu parole et restent engagés sur les travaux communautaires du samedi sur les rivières Kilalo et Mubimbi. D’ailleurs, quand vous viendrez, vous pourrez constater les actions effectuées toujours visibles et leurs travaux du samedi.
Est - ce que les arbres plantés lors du projet, grandissent ?
Les arbres plantés le long de la routé National 2 et les routes de desserte agricole du côté de Bweremana et de Minova, grandissent normalement. Leur croissance est surveillée par chaque propriétaire du champ riverain, qui s’occupe de leur entretien.
Pour les arbres plantés dans les parcelles, le long des limites de champs, aux écoles et églises, ils sont suivis par les propriétaires qui avaient signé une fiche d’engagement dans lequel était transcrit le nombre de plantules cédées et l’engagement de faire le suivi et s’occuper de leur entretien.
Durant les réunions de sécurité et de développement, organisées par le Chef de la Chefferie de Bahunde, celui-ci ne manque jamais de demander des nouvelles, au CLPD et CARG, sur l’évolution des plantules données à la population par le projet ATEDD.
A Minova, on a malheureusement pu constater que lors de la construction de la route qui va de Kasengesi à Nyamukubi, l’Organisation de Construction et Réhabilitation (ICOPT) a détruit près de 2500 plantules que l’Organisation signataire APEVI asbl avait planté le long de la voie qui va de Chungiri jusqu’à Buganga, sur 4 km. Constat est fait qu’ICOPT ne respecte pas la distance imposée qui sépare la route des champs !
Est - ce que les populations continuent à entretenir les arbres ? est - ce que les arbres grandissent normalement ? dans quel proportion ?
Pendant la distribution des plantules chaque personne a signé une fiche d’engagement sur laquelle sont consignés le nombre de plantules données et l’engagement personnel du suivi de plantation.
Par leur adhésion au Consortium, les agronomes de la chefferie des Bahunde et Groupement Buzi ont comme rôle :
- d’assurer le suivi et d’appliquer cette mesure sur le principe « je coupe un arbre, j’en plante 10 »,
- de sensibiliser la population sur la protection des arbres contre les animaux en divagation,
- et l’assurance d’entretenir au jour le jour, une bonne croissance des arbres distribuées et plantées,
Tous ces points sont en cours d’organisation, par les CLPD et CLD.
Dans quelle mesure les actions se sont poursuivies après la fin des financements" ?
A Minova, ces actions, mises en place par le projet ATEDD, se poursuivent avec les CLD et les Jeunes Volontaires. A Bweremana, c’est le CLPD et CARG qui maintiennent les actions, avec l’appui et le suivi permanent de l’Animateur CADRE et de la Fondation Matendo, présents dans la zone.
Quelles sont les actions qui se sont poursuivies ? comment ? et par qui ?
Les actions qui sont poursuivies jusqu’aujourd’hui sont :
- L’entretien des rivières à travers les structures comme AJVMI, RIEH Mweya et les travaux communautaires organisés par l’état.
- La fabrication des foyers améliorés est assurée par l’organisation ADIC pour Minova qui encadre plus de 8 jeunes dans ce domaine, payés selon le nombre de foyers fabriqués et vendus et IJC côté Bweremana qui encadre plus de 12 jeunes, payés également selon la quantité produite.
.
- Le suivi et l’entretien des plantules gérés par chaque personne qui se sont engagée, en signant la fiche d’engagement, à les protéger durant leur croissance, contrôlés et vérifié dans sa mise en application par le CLD et CLPD / CARG et ses agronomes.
Quelles sont les perspectives attendues ?
La perspective principale est de voir les plantules pousser et que les rivières ne débordent plus. Il nous faut toujours veiller à sensibiliser les organisations qui s’étaient engagées à continuer les actions mises en place par ATEDD.
- Rester en contact permanent avec les structures locales qui avaient pris les engagements pour pérenniser les actions d’ATEDD.
- Acquérir la certitude que la population puisse s’approprier ces actions.
- Encourager les CLD, CLPD/CARG à faire des visites permanentes pour s’assurer de la continuité des activités.
Merci Delphin pour ce travail de terrain réalisé malgré la situation difficile que vous traversez.
Pour la Fondation Matendo à Minova et CADRE à Bweremana
Delphin BAENI
Point Focal
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
You can access this content in English by clicking on this link:
C’est derrière cette formule que l’équipe municipale de la commune Le Mené, Isabelle Le Gall (DGS : Directrice Générale des Services) et Florian Grass (responsable Développement durable) en première ligne, présidée par Gérard Daboudet son maire, ont invité les habitants à se réunir pour échanger autour de leur cadre de vie au quotidien.
Ce vendredi 17 novembre, à la salle des fêtes de Saint-Gouéno, une cinquantaine de personnes, issues de toute la commune ont répondu à l’appel : acteurs associatifs, agents de la commune, locataires, propriétaires, agriculteurs, salariés, élus, personnes engagées de longue date ; Cependant, quel que soit leur statut, tous curieux ou investis dans la dynamique du territoire.
Un pot d’accueil nous a été offert, pour un premier échange ou retrouvailles, très apprécié.
Puis sous la houlette de l’animatrice Roseline Durand de l’Atelier des petits ruisseaux, une présentation du déroulement de la soirée a été faite avec un premier état établi des forces et faiblesses du territoire.
- Commune nouvelle depuis le 1er janvier 2016, (levier d’investissement) ;
- Environnement préservé authentique et naturel ;
- Dynamique autour des énergies (territoire pro-actif sur la transition énergétique et écologique) ;
- Une locomotive économique sur le territoire : KERMENÉ. Pour mémoire Kermené est une filiale du Mouvement E. Leclerc depuis 1978, acteur majeur de la filière agroalimentaire française. 2800 ouvriers travaillent sur le site de la commune Le Mené pour 4000 salariés sur les 7 sites du groupe tous implantés en Bretagne ;
- Un faible taux de chômage ;
- Un solde migratoire positif ;
- Vitalité associative culturelle et sportive au nombre de 128 ;
- Le Mené, pôle structurant et de proximité au sein de LCBC Communauté de communes de Loudéac Communauté Bretagne Centre. Le Mené est éprouvée dans le faire ensemble, de par sa configuration en archipel, qui a demandé engagement et participation de chacun des 7 bourgs. La compétence de la commune Le Mené met en perspective ce que les 42 communes de LCBC doivent atteindre ensemble : une identité commune forte au-delà des changements d’identité à « géométrie variable », tout en gardant la culture de chacun. Elle est un exemple d’action ;
- Service scolaires et présence d’un collège labellisé EDD. La labellisation « E3D » pour École ou Établissement en Démarche globale de Développement Durable, a été développée par le ministère chargé de l'éducation nationale pour reconnaître et encourager les écoles et établissements scolaires qui s'engagent dans une démarche globale de développement durable ;
- D’un point de vue de la santé, un territoire reconnu à travers le dispositif ZIP : Zone d’Action Prioritaire ;
- Ses agents dynamiques et investis dans leurs missions ;
- Émergence d’un collectif d’habitants motivés de s’investir dans le territoire de la communauté de communes Loudéac Communauté Bretagne Centre.
- Le Mené avec ses 163,23 km2 de long est réputé la plus étendue de Bretagne. Situé à l'extrême nord-est de la Communauté de communes, la commune Le Mené est quelque peu isolée et mal desservie, notamment au sein du territoire de LCBC ;
- Réussir à consolider la commune nouvelle d’un point de vue identitaire, elle est née de la transformation de la communauté de communes du Mené en une commune nouvelle en 2016. La conséquence a été la « fusion » des communes historiques : Collinée, Langourla, Le Gouray, Plessala, Saint-Gilles-du-Mené, Saint-Gouéno et Saint-Jacut-du-Mené ;
- Présence d’une offre de santé, mais en tension ;
- Une population vieillissante ;
- Diminution des actifs agricoles là où un besoin de relocaliser l’agriculture et l’alimentation est nécessaire. Existence d'un PAT LCBC (Plan Alimentaire Territorial) ;
- Territoire peu représenté en diversification agricole ;
- Divers outils pilotés par LCBC PAT : les projets alimentaires territoriaux ont l'ambition de fédérer les différents acteurs d'un territoire autour de la question de l'alimentation, contribuant ainsi à la prise en compte des dimensions sociales, environnementales, économiques et de santé de ce territoire. ; PCAET : outil de planification, à la fois stratégique et opérationnel, qui permet aux collectivités d'aborder l'ensemble de la problématique air-énergie-climat sur leur territoire ; CRTE : Contrat territorial de Relance et de Transition Ecologique ;
Tous ces plans nationaux, absolument essentiels dans leur mise en place, manque de simplicité dans les contacts. Une difficulté d’organisation encore en cours…
- Habitat : parc de logement vieillissant (précarité énergétique) ;
- Veiller à l’intégration des populations allophones, (dont la langue maternelle n’est pas le français) et vice versa pour favoriser le vivre ensemble (plus une vigilance qu’une faiblesse).
Les participants ont ensuite été invités suivant leurs centres d’intérêt à se regrouper en tour de table, pour échanger autour du cadre de vie de ses habitants, au quotidien. 5 thématiques ont été choisies : La santé, la mobilité, le vivre-ensemble, les commerces, l’habitat.
A chaque table, la parole s’est opérée librement nourrie par les propos du vécu des participants. Une personne désignée en tant que « rapporteur » a animé le débat, puis la parole fédérée a été restituée au niveau du groupe.
Pour compléter le tableau, le même exercice s’est renouvelé durant le second atelier qui a eu lieu le 7 décembre, même lieu, même heure.
De nouvelles thématiques en question autour des transitions écologiques et énergétiques de l’économie locale :
Pour l’énergie-environnement : - Quels nouveau cap fixé demain pour la commune ? - Quelles actions, quels projets lancés pour poursuivre la démarche avant-gardiste de Le Mené en matière énergétique ? - Comment réussir à sensibiliser les habitants aux enjeux de transitions énergétiques ? - Comment valoriser et prendre soin de l’environnement de proximité ?
Pour l’agriculture – alimentation : - Comment maintenir une activité agricole demain dans la commune ? - Comment inciter l’installation d’une agriculture à forte valeur ajoutée ? - Comment créer davantage de dialogue entre les agriculteurs et les habitants ? - Comment réduire l’impact des exploitations agricoles sur le climat, la ressource en eau, la biodiversité ? - Quelle politique « alimentaire » choisir pour nos enfants, nos ainés ? - Accompagner les habitants au « bien-manger ».
Pour les commerces et services : - Comment maintenir le tissu de commerces et services face à la montée de l’achat en ligne ? - Quel commerce, service manque-t-il sur le territoire de Le Mené ? – Quelles alternatives mettre en place pour maintenir une économie de proximité en milieu rural ? – Comment accompagner les personnes de la commune en situation de demandeurs d’emploi (notamment les allophones) ?
3 tables s’interrogent sur les mutations à opérer qui révèle le souci constant d’une dynamique territoriale sur la commune. Un temps de réflexion qui nous permet d’échanger pour une remise à niveau des informations sur les réalisations déjà opérées.
Un compte-rendu exhaustif nous sera communiqué par les organisateurs : l’équipe municipale et l’agence mandatée « les petits ruisseaux » animé par une ancienne de l’Association MIR. Pour mémoire, MIR pour Mené Initiative Rural fut créée en 1997 par des agriculteurs, dans le sillon du Salon des fourrages, organisé en 1995, à Plessala. Elle a fait vivre et rayonner le Mené par ses diverses animations notamment dédiées à l'environnement dans les Côtes d’Armor. Réputé comme « poil à gratter » de la commune, elle a su, avec les élus de l’époque, chercher, développer et installer les énergies renouvelables dans une vraie dynamique territoriale jusqu’à en devenir précurseur au niveau national. Une aventure humaine exceptionnelle qui a marqué l’histoire du territoire.
Pour conclure, cette participation citoyenne aux ateliers-habitants, a pour but de nourrir les réflexions et projets conduit par les élus de la commune. Une approche, souvent expérimentée sur Le Mené, dans les temps forts de son histoire. Les habitants peuvent ainsi partager et s’enrichir mutuellement, devenir acteurs, prendre confiance en leurs capacités et se sentir utiles au collectif, dans leur rôle de citoyen.
Collectivement, la démarche permet de créer une dynamique locale tout en pérennisant l’implication des habitants. Elle facilite l’action, favorise la confiance, la proximité et la convivialité entre les participants.
Marie Grippaudo
Responsable de la Communiication au RIEH
Une menéenne engagée.
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
Aux micros, Michel TISSIER, qui outre ses fonctions de Secrétaire exécutif du RIEH, est originaire de Calviac, un des villages du Périgord Noir. Il veut prendre le temps de présenter à sa famille, ses amis et ses voisins, l’action qui le tient souvent éloigné de sa maison au bord de la forêt.
Mais aussi Gilbert MASSUMBUKO, le Président du Comité de gestion d’ATEDD, natif du Kivu et qui y vit toujours. Il intervient à distance depuis Goma.
Et Hervé LOUF qui joue très bien son rôle d’animateur, posant des questions, demandant des précisions, soulignant l’importance de tel ou tel propos.
Pour l’occasion, Marie GRIPPAUDO a fait le voyage depuis le Mené.
En présence de Monsieur le Maire de Calviac : Jean-Paul SEGALAT et de Patrick BONNEFON : président de l’intercommunalité du Pays de Fénelon, le public a bravé la neige de la veille pour rejoindre l'ancien séchoir à tabac, rénové en une salle de spectacles des plus conviviales. Une cinquantaine de personnes.
Il y a aussi une trentaine de participants par Zoom, de France, de RDC et même d’Uruguay, avec Andrés LALANNE, du CLAEH, coordinateur du RIEH pour l’Amérique latine. Malheureusement les liaisons Internet sont de mauvaise qualité et il manque un bon régisseur pour que tout le monde puisse s’entendre et se voir tout en accédant aux images projetées sur un écran. Cependant chacun garde sa bonne humeur, conscient des liens qui se tissent pour une soirée.
Pendant la présentation l’animateur se montre particulièrement intéressé par le diagnostic participatif et les différentes activités qui réunissent une part importante de la population. Il souligne l’originalité du Plan d’action communautaire avec la grande diversité des acteurs qui y participent. Un exemple d’engagement est porté à l’écran avec toutes les signatures qui le composent.
Les principales questions portent sur les conditions dans lesquelles les habitants s’engagent. Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Qu’est-ce qui les motive ? Comment trouvent-ils le temps de travailler bénévolement tout en exerçant leur métier ?
Et les autorités, est-ce qu’elles soutiennent ou s’opposent ?
Qu’est-ce que l’économie humaine et d’où vient le Réseau international pour une Economie humaine ?
Comment ce qui a été lancé au Kivu dans 4 villages va-t-il continuer ? Est-ce que l’action peut s’étendre à d’autres villages ?
Après s’être ainsi informés, les participants ont été invités à débattre entre eux de deux questions :
y a-t-il des enseignements à tirer de cet exemple par rapport à ce que nous pouvons faire sur notre propre territoire du Périgord Noir ? Comment pouvons-nous coopérer de façon décentralisée, entre territoires ?
Les réponses sont à peine esquissées, car il se fait tard. Beaucoup soulignent que les démarches participatives sont difficiles à mettre en œuvre dans une société française très individualiste et tout le monde passe son temps à courir.
Tous ceux qui le souhaitent pourrons se retrouver, dès dimanche prochain, pour voir concrètement ce qui peut se faire.
Voir par > ce lien l’article que Michel a fait paraître dans L'ESSOR Sarladais pour annoncer la conférence.
Voir par > ce lien l'interview sur France Bleu de Michel Tissier
commentaire(s) (1) | Ajouter un commentaire
Je me suis rendu à Nyamukubi cet après-midi avec Freddy, un membre de GEV[i]. J'ai été reçu par le chef de village de Bushushu qui a fait venir le chef du sous-village de Nyamukubi ainsi que le Président et plusieurs membres de l'Association des riverains. Nous nous sommes ensuite rendus sur le site avec un petit attroupement.
Les dégâts sont considérables. Le nombre de pertes humaines ne cesse d'augmenter. Le chef de village en compte provisoirement 7. Des personnes qui étaient dans leur maison et qui sont portées disparues. C'est tout un quartier qui a été subitement envahi par des flots boueux charriant des pierres et des gros morceaux d'arbres. 13 maisons ont été détruites, 280 endommagées. L’eau a envahi les maisons emportant les ustensiles de cuisine et les meubles. Une école a été dévastée et il est impossible d’y faire cours. Voir les photos.
Première remarque: il n'y a aucun reproche formulé à l'encontre d'ATEDD. Au contraire, la création de l'Association des riverains, une initiative d'ATEDD, est considérée comme très importante. C'est significatif que le chef les ait immédiatement invités. Avant, pendant et après l'événement les membres du comité d'animation de cette association se sont comportés comme des responsables.
Seconde considération: la visite sur place est très appréciée. Celle de Jean-Pierre[ii] d'abord, la mienne ensuite. Celle dès le lendemain de la catastrophe d'Eric Bisonga n'est pas citée. Eric n'est pas encore perçu comme représentant d'ATEDD. Cela viendra. Retenons cela pour l'avenir. Tâchons qu'un responsable perçu comme de haut niveau se rende le plus vite possible sur les lieux.
J'ai cherché à savoir comment l'alerte a été donnée, car elle a été donnée. La grande majorité des gens se sont enfuis à temps. Tous disent que si la crue était arrivée pendant la nuit, ç'aurait été un massacre. J'ai essayé de poser des questions sur le déroulement précis des événements, mais il y a le problème de langue et de temps. Mais c'est, à mon sens, indispensable de faire une enquête très minutieuse, au sens littéral, minute par minute. Quand exactement l'alerte a-t-elle été donnée? sur la base de quels signes? par qui et à qui? où les gens se sont-ils réfugiés? Sur la base de ces faits, on peut déterminer quelles dispositions prendre la prochaine fois. Le dispositif d'alerte[iii] ne doit pas être créé de toutes pièces. Il faut partir de l'existant et l'améliorer. Un des points importants est que la pluie sur le village n'était pas si forte. C'est plus haut qu'elle a été diluvienne.
Je ne reviens pas sur les causes structurelles qui font que la rivière grossit brusquement. C'est le travail d'ATEDD depuis des mois de faire cette analyse avec les habitants et avec les études techniques. Et de mettre en place des actions structurelles. Avec un tel événement, ce qu'il faut analyser c'est pourquoi quand ce flot s’accroît brusquement, la rivière sort de son lit et se crée un passage anarchique. Tout en m'étant rendu sur place, je n'ai pas les compétences pour faire une analyse précise. J'aurais tendance à partager ce que disent les membres du comité de l'association des riverains. Il y a un passage juste en amont du village où le lit de la rivière est très peu profond et c'est là que les flots débordent. Ce peut être aussi parce qu'à certains passages étroits les grosses pierres qui descendent se bloquent sur des obstacles et deviennent elles-mêmes un barrage que la rivière contourne. Ma conclusion est qu'il faut qu'un expert vienne observer sur place et fasse l'analyse à partir de l’observation avec les membres du comité des riverains.
La communauté, avec le chef de sous-village et le comité des riverains, avaient fait des travaux dans cette zone, sous forme de salongo[iv]. Ils avaient nettoyé, planté des bambous sur les berges. Ils avaient même, à la main, creusé une dérivation du lit de la rivière. Cela a été inutile. Il semble même que certains travaux de maçonnerie ont été emportés, les pierres arrachées devenant un nouveau danger. "Tout est à reprendre à zéro", disent-ils sans pour autant se décourager. Il semble donc important pour la suite que les travaux communautaires bénéficient d'une expertise technique. Avec l'expérience, si celle-ci est analysée avec des experts, les membres du comité peuvent renforcer leurs compétences. C'est certainement un objectif pour ATEDD.
A noter que le comité des riverains a déjà fait les travaux nécessaires pour rouvrir le cours normal de la rivière en dégageant les obstacles qui s'étaient accumulés.
Le discours unanime, et que je partage, est que les indispensables travaux communautaires doivent être complétés par l'intervention de machines pour creuser et élargir le lit de la rivière là où il y a de trop grosses pierres pour être déplacées à la main avec des barres à mine. Nous avons convenu avec le chef de village d'unir ses efforts avec ceux du Consortium pour obtenir les moyens pour faire venir ces machines.
Ma conclusion serait qu'une petite équipe composée du CEREIAD[v], de l'ISTD de Kalehe[vi] et de GEV vienne travailler avec le comité de l'association des riverains pour améliorer l'alerte, partager l'analyse des causes immédiates des débordements, établir la liste des travaux à réaliser d'une part avec les travaux communautaires, d'autre part avec les machines. Et que le consortium définisse un plan d'action pour obtenir avec la Chefferie les moyens de faire intervenir les machines.
Michel
------------------------------------------------------------------
[i] GEV, Groupe Espoir de Vivre est une association basée à Kalehe, un village voisin de Bushushu, qui est aussi le chef lieu du Territoire de Kakehe et de la Chefferie de Buhavu. GEV est un groupe de jeunes qui mène des actions de développement et en particulier un soutien aux jeunes entrepreneurs. Son Président est Eric Bisonga, qui est aussi Président du Conseil de la Jeunesse du Territoire. GEV est membre du RIEH depuis 2019. Le Consortium ATEDD a récemment décidé d’intégrer en son sein GEV avec la responsabilité d’animer l’Action territoriale à Bushushu et dans le Groupement de Mbinga-Sud. [ii] Jean-Pierre Bufole est le superviseur d’ATEDD pour Kiniezire et Bushushu. Il réside à Kiniezire. La route de Kiniezire à Bushushu est particulièrement mauvaise. Il faut compter presque deux heures de moto. [iii] Depuis le début, ATEDD prévoit de mettre en place un dispositif d’alerte. C’est une des actions qu’il faut encore mener en décembre. Il était envisagé jusqu’ici qu’un formateur intervienne pur expliquer ce qu’est un dispositif d’alerte. [iv] Salongo est le mot swahili pour travail communautaire. C’est une coutume encore pratiquée, parfois délaissée et qu’ATEDD a mis en avant. Un jour par semaine, les villageois se réunissent sous la direction du chef de sous-village pour mener un travail d’intérêt général. [v] Le CEREIAD est un des membres du Consortium. C’est un centre de recherche et d’études rattaché à l’Université Catholique de Bukavu. Bukavu est à deux heures de moto de Bushushu. [vi] L’ISTD, Institut Supérieur des Techniques de Développement est implanté à Kalehe, donc à proximité de Bushsushu, ce qui permet à un de ses enseignants de se rendre sur place facilement. Le Comité des riverains solidaire et engagé !commentaire(s) (1) | Ajouter un commentaire
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
Ce merrcredi matin 7 décembre 2022, je vais à la rencontre de jeunes en train de curer une petite rivière qui traverse la cité de Minova. Très souvent, quand les pluies sont abondantes, elle inonde les rues et des maisons, emporte les biens du paisible citoyen.
Je suis avec Delphin BAENI KABIONA, le superviseur d’ATEDD, qui est présent à Minova en permanence. Delphin appartient à l’équipe de la Fondation Matendo qui gère un Complexe scolaire à Minova. Cette Fondation est un des membres du Consortium ATEDD. Elle s’est engagée à continuer de rendre Delphin disponible pour suivre comment ATEDD évolue à Minova, même après la fin de la phase pilote d’ATEDD qui se termine à la fin de l’année.
Ils sont une quinzaine, surtout des garçons, mais aussi quelques filles. Ils ont été dotés par le Consortium ATEDD de gants, de bottes, de masques, d’uniformes, de pioches, de pelles, bêche, salopette, imperméable, des cache nez, désinfectants, des tridents de barres à mine. L’un d’eux s’immerge complètement dans l‘eau pour retirer un gros morceau de plastique qui, sous un pont, bloque le passage de l’eau.
Ils appartiennent à « l’Association des Jeunes volontaires intellectuels de Minova », qui elle-même appartient au « Parlement des jeunes de Minova » qui regroupe une trentaine d’associations. Ils se sont engagés à faire le curage de cette rivière après la présentation des résultats de l’étude mener par CEREAD en prenant un engagement dans un document signé par le Comité local de développement et contresigné par l’autorité locale, le représentant de la cheffe de quarts Groupement. Le Consortium ATEDD a aussi apporté sa signature en même temps que les outils et équipements. Cet « acte d’engagement » stipule que ce travail sera fait de façon régulière, sans limite de durée.
Deux jours par semaine, le mercredi et le samedi ils se réunissent pour travailler de 6h du matin à 9h.
Avec eux je descends le cours de la rivière jusqu’au lac et ils me montrent les travaux qu’ils ont fait et ceux qui restent à faire, notamment des ponts qui sont vermoulus ou constitué juste d’un tronc d’arbre glissant (photo). Certains groupes de maisons ne sont reliés au village que par ces ponts et quand l’eau déborde, ils vivent dans la boue et sont isolés. Au fil de la visite, ils insistent sur les moyens qui leur manquent.
Arrivés à l’embouchure, l’échange s’engage. Plusieurs parlent très bien le français, d’autres restent silencieux mais écoutent avec attention.
Eux : - " Vous avez vu, nous travaillons pour que la rivière soit propre et ne déborde pas. Le problème, ce sont les moyens. Nous avons reçu du matériel, mais ce n’est pas assez."
Moi : - " Félicitations pour le travail accompli. Etes-vous d’accord pour être responsables que cette rivière soit propre et ne déborde plus quand il y a de fortes pluies ? "
Eux : - " Nous confirmons notre engagement. Nous sommes responsables de cette rivière."
Moi : - " De façon permanente ? "
Eux : - " Oui, de façon permanente."
Moi : - " Et pour les ponts à refaire, des murs de soutènement à installer ? "
Eux : - " Nous sommes des jeunes intellectuels [entendons diplômés]. Parmi nous il y a des menuisiers, des maçons. Nous avons le savoir-faire, mais il nous faut des moyens."
Moi : - " Vous avez eu des moyens au moment où vous avez signé l’engagement."
Eux : - " Oui, mais ce n’est pas assez."
Moi : - " En ce mois de décembre, le Consortium ATEDD a épuisé tous les fonds qu’il a trouvé pour cette phase pilote. Il cherche d’autres moyens, mais pour le moment il n’en a plus. Pour avoir de nouveaux moyens, tournez-vous vers le Comité local de développement et le Groupement."
Un d’entre eux : - " Quand je rentre chez moi après les travaux, ma femme me dit : « Donne-moi le savon pour nettoyer tes habits. Tu as été travaillé pour un Blanc, il a de l’argent ".
Moi : - " L’époque où les Africains tendent la main aux Blancs pour recevoir de l’argent est terminée. Il faut poursuivre la décolonisation. [Plusieurs rient].
Un autre : - " Oui, mais pendant que je fais ces travaux dans la rivière, je ne travaille pas pour nourrir ma famille. Il faut nous verser une « motivation ".
Moi : - " L’esprit d’ATEDD, c’est que chacun travaille volontairement pour la communauté. Si les travaux ne sont pas faits dans les rivières, si on ne lutte pas contre l’érosion, l’agriculture ne sera plus possible dans cette zone et vos enfants ne pourront plus y vivre."
Un autre approuve : - " Nous sommes chez nous, c’est à nous d’agir quand nous avons un problème."
Moi : - " C’est un choix que chacun a à faire dans tous les pays. Soit s’en sortir tout seul, soit s’en sortir tous ensemble."
Un jeune : - "Quand on travaille pour nettoyer la rivière, cela ne rapporte rien. Nous avons d’abord besoin d’avoir une activité qui rapporte."
Moi : - " Si des jeunes comme vous veulent devenir entrepreneurs, il est possible de les accompagner comme nous le faisons pour les jeunes producteurs de charbon vert. Parlez-en avec Delphin, de la Fondation Matendo, qui reste présent à Minova l’année prochaine."
Pour finir tous les jeunes renouvellent leur engagement à continuer le travail.
Une journaliste de la radio communautaire Bobandano de Minova une radio locale est présente. Elle enregistre la conversation et prend des photos. Elle va réaliser un magazine de sensibilisation sur la rivière.
En repartant avec Delphin, nous faisons des commentaires sur cette rencontre.
C’était important que cette rencontre ait lieu et sur le terrain, au bord de la rivière. C’est une forme de reconnaissance et les jeunes peuvent s’exprimer. Pour cette fois on a profité de ma présence, mais il faut que de temps en temps, d’autres « officiels » fassent la même démarche : la Mwamikazi, le Président de la Fondation Matendo, des notabilités locales ou de passage.
Il faut pouvoir continuer à fournir des outils et des matériaux pour remplacer les ponts vermoulus, installer à certains endroits des murs de soutènement. ATEDD dans sa phase pilote avec des financements se termine et les financements sont épuisés. Les besoins ne sont pas si élevés : avec 500$ par an, cela pourrait suffire. Dans un accord signé avec la Fondation Matendo, la Cheffe de Groupement, la Mwamikazi, a promis de soutenir les actions d’ATEDD. D’autres financements sont à rechercher auprès d’ONG intervenant dans le domaine de l’environnement et qui seront intéressées parce que les jeunes sont déjà au travail. On peut aussi solliciter la « diaspora », les personnes originaires de Minova et qui ont « réussi » à Bukavu, à Goma ou ailleurs. Ils peuvent être motivés pour contribuer car leur famille élargie est toujours sur place.
Il faut inciter les jeunes à s’organiser dans la durée, avec des rotations pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui travaillent. Quand les jeunes travaillent, il serait bien qu’on leur fournisse de l’eau et des cannes à sucre pour avoir de l’énergie en titre de collation. Il doit bien y avoir dans le village des personnes qui sont prêtes à manifester ainsi leur solidarité avec des jeunes qui travaillent pour l’intérêt communautaire.
Le soutien aux jeunes qui veulent créer leur business, personnellement ou à plusieurs, est un autre volet. Ce n’est pas directement dans ATEDD, mais tout se tient (la fameuse approche « holistique »).
Il faut aussi que les confessions religieuses continuent de soutenir ces jeunes. Tous sont des croyants et pratiquants. Ils doivent être encouragés dans leur engagement.
Dès décembre et chaque mois de l’année 2023, une réunion mensuelle sera organisée par le comité de pilotage d’ATEDD, intégré au Comité local de développement, avec toutes les organisations qui se sont engagées dans des actions sur les rivières, le reboisement ou l’agriculture durable et, on l’espère, d’autres qui s’engageront. Delphin pour la Fondation Matendo y participera, le Groupe local du RIEH aussi. Ce sera le moment de faire le suivi des réalisations, d’évoquer et de traiter les problèmes qui se posent.
Voilà où en est ATEDD, avec des bases qui sont là, même si elles sont encore fragiles. La réussite se mesurera dans les mois qui viennent. Elle dépend d’abord du renouvellement durable de l’engagement de chacun, porté par l’engagement collectif. On est bien au cœur de l’économie humaine.
Et bien sûr, il faut passer de la phase pilote à une phase d’approfondissement et d’élargissement.
Michel Tissier, avec Delphin Baeni.
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
Modérée par Michel Tissier, secrétaire exécutif international du RIEH, la réunion a permis de traiter les points suivants :
Parmi les engagements et recommandations adoptés :
Chaque groupe local va établir une liste de ses membres en précisant dans quel secteur et pour quel public il agit. Ces listes seront échangées entre les groupes et envoyées à la Coordination RIEH Afrique.
Les 4 groupes se retrouveront chaque trimestre pour échanger sur leur expérience et sur leurs actions. La prochaine réunion aura lieu à Bushushu le 6 mars 2023.
Ils souhaitent recevoir du RIEH Afrique un document qui les reconnaît comme des groupes locaux du RIEH. Ils pourront présenter ce document aux autorités si celles-ci leur demandent qui ils sont, notamment lors de leurs déplacements.
Ils créent un Groupe WhatsApp RIEH Kivu et souhaitent que les groupes locaux de Goma et Bukavu y participent.
Chaque Groupe a au moins un membre qui participe au groupe WhatsApp RIEH Africa.
Les groupes locaux font connaître à leurs membres la Charte constitutive du RIEH. Les organisations membres peuvent signer la Charte s’ils le souhaitent.
Quand ils mènent une action, ils envoient des informations à Marie Grippaudo pour qu’elles figurent sur le site
Chaque groupe organise un système de cotisations et des activités génératrices de revenus pour disposer de moyens de fonctionnement, en particulier pour se déplacer.
Les groupes locaux participeront activement à ATEDD notamment pour s’assurer que les engagements sont tenus et pour entretenir l’esprit d’économie humaine où chacun agit pour le bien commun.
Ils souhaitent que paraisse un second numéro spécial de la revue Développement & Civilisations consacré à ATEDD. Ils vont prendre des contacts pour que dans chaque localité soient rédigés des articles.
Les groupes locaux de RIEH dans la zone du projet ATTED, ont salué l'initiative de rassembler les animateurs et membres du RIEH dans la zone. Une rencontre très riche de l'économie humaine.
Chaque participant est rentré déterminé pour les activités sur le terrain.
ERIC BISONGA et HERITIER KISOHO
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
-1-
Le superviseur Delphin, explique les objectifs de l'activité :
-2-
Les participants se répartissent dans les groupes thématiques :
- 3 -
Présentation du résultats des travaux et validation par les participants :
Thème traité : LES RIVIERES ET LES EROSIONS AVEC NOS FAMILLES (Mito na miporomoka pamoja na jamii).
Message clés :
- Les ordures ménagères,
- Transformer les rivières en fosses septiques,
- Les résidus de nos productions champêtres (Bihirigisi…).
- Respect de la distance entre les champs et les rivières,
- Planter les arbres agroforestiers sur le bord des rivières.
- pour diminuer la pression de l’eau et le glissement de nos terres.
- Les déchets biodégradables produisent le charbon vert,
- Les déchets non biodégradables produisent des pavés,
- Les ordures ménagères produisent des composts et l’alimentation pour les animaux domestiques.
- Pour entretenir nos rivières,
- Faire le curage de nos rivières.
Thème traité : REBOISEMENT ET ENERGIES RENOUVELABLES
Message clés :
- « je coupe un arbre, j’en plante 10 »
Thématique traitée : AGRICULTURE
Message clés :
Moyens de transmission de ces messages
- Sonorisation (Mégaphone, Baffle moderne, piles)
- Médias (Emission radio diffusée)
- Les églises
- Les AVEC
- Troupe théâtrale
- Calicots
- Dépliants
- Aux marchés et les endroits « chauds » du village
- Pancartes
- Tee-shirts
Les participants ont largement encouragés et félicités l’approche communautaire que le projet ATEDD utilise en la faisant participer à toutes les étapes du projet.
A également été salué le respect de la promesse donnée lors de la la dernière réunion, d’ appuyer les structures engagées dans le reboisement, l’agriculture et le curage des rivières.
Ils demandent également à ATEDD de continuer à soutenir leur effort en matérialisant l’appui aux structures qui s’engagent dans la sensibilisation. Cela pour permettre à la communauté de bien entendre et comprendre les messages liés à ces quatre problématiques que sont : l’ érosion, les rivières, l’agriculture et le reboisement.
Fait à Minova, le 29/09/2022
Pour ATEDD KIVU, Delphin BAENI
Superviseur Axe Minova-Bweremana
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
Le 25 Mai 2022 dans le village Minova, dans la salle du Parlement des jeunes s’est tenue la réunion de lancement du diagnostic participatif qui va durer deux jours.
25 personnes y ont participé de catégorie différente notamment : les agronomes, les représentant des confessions religieuse, les représentants des op, les représentant de la jeunesse, les agronomes du groupement, un membre de la société civile, les gens de service de l’environnement, les agents de la CARG (Conseil Agricole Rural de Gestion), les agriculteurs et les concessionnaires. On signale que les femmes y étaient moins représentées. L’objectif est d’analyser les causes des problèmes traités dans l’Action Territoriale pour un Développement Durable au Kivu (ATEDD-Kivu) et d’élaborer un Plan d’action communautaire (P.A.C.).
Ces problèmes sont :
- Les rivières qui débordent, causant des morts, emportant des maisons et des terrains,
- L’érosion qui cause des éboulements et entraîne la bonne terre vers le lac,
- Le déboisement qui met les collines à nu et prive la population de ressources en bois,
- L’agriculture non rémunératrice et destructrice de la fertilité des sols,
Le lancement a été fait par le représentant du Chef de Groupement, le Secrétaire du groupement de Buzi, M. Jean Paul.
Il a exhorté les participants à s’approprier le projet en faisant part de leur connaissance des problèmes et en émettant des idées sur les actions à conduire.
> Enregistrement Equipe au travail
Photo 1 : L'atelier de Minova. A gauche Michel Tissier, à son côté Delphin conducteur des activités Diagnostic participatif à Minova et assis le représentant de la chefferie.
Photo 2 : Un groupe de l'atelier, au travail.
3 - Enregistrement de l'équipe au travail
Michel, représentant du Réseau international pour une économie humaine (RIEH), est intervenu au nom du Consortium qui a monté le projet et qui comprend également CADRE, la Fondation MATENDO, la coopérative MUUNGANO et le CEREIAD, centre de recherche rattaché à l’Université Catholique de Bukavu.
Il a expliqué qu’ATEDD ne vient pas apporter les solutions, mais soutenir la communauté pour qu’elle mette en œuvre ces solutions. Le projet apportera des moyens pendant les neuf mois qui viennent, mais les actions engagées devront continuer au-delà, sous la conduite du Comité de pilotage et avec le soutien des autorités. Les organisations du Consortium continueront à accompagner la communauté et à chercher avec elle des ressources pour poursuivre la mise en œuvre des actions du Plan.
Ces actions doivent se prolonger jusqu’à ce que les résultats soient atteints : les rivières ne débordent plus, il n’y a plus d’éboulements, les collines sont reboisées, la population peut cuisiner et construire ses logements tout en gardant les arbres, les paysans peuvent vivre décemment avec les revenus agricoles et la fertilité des sols est restaurée.
Héritier, coordinateur du Groupe local du RIEH, s’est engagé à ce que ce groupe local soutienne ATEDD.
Germain, le Président du Comité de pilotage d’ATEDD, a expliqué que ce comité adoptera le Plan d’action communautaire et fera le suivi de sa mise en œuvre avec l’appui de l’équipe projet et en particulier de Delphin, Superviseur d’ATEDD à Minova et Bweremana.
Quatre groupes se sont mis activement au travail.
La cause principale est que la population coupe les arbres pour avoir du bois de chauffage ou pour construire les maisons sans en replanter ou sans respecter le temps nécessaire pour que les arbres repoussent.
L’arbre est une ressource à gérer sur le long terme alors que la population a des besoins à très court terme.
La famine et la pauvreté poussent les gens à utiliser le bois en urgence, sans penser au renouvellement des plantes et des arbres.
Ce problème est renforcé par :
- La croissance démographique du fait des naissances et de l’afflux des personnes déplacées. Cela incite à la déforestation pour avoir plus de terres cultivables et cela accroît la demande en bois de chauffage et en bois de construction ;
- L’absence de sensibilisation de la population sur la nécessité de bien gérer les arbres et de sauvegarder les forêts. Elle ignore la législation foncière en la matière ;
- Les maladies qui font dépérir les arbres ;
- La divagation des animaux d’élevage qui mangent les plantules et feuilles ;
- Beaucoup de terres appartiennent à des concessionnaires qui ont coupé les arbres au profit d’exploitations.
A cela ce sont ajoutés des pratiques malheureuses :
- Le projet ECOmakala* a encouragé la population à produire beaucoup de charbon de bois, sans replanter des arbres.
- Les agents de l’État font payer des taxes aux propriétaires des arbres.
- Pendant un temps, il fallait couper les arbres et éliminer la brousse, pour empêcher les voleurs de s’y cacher.
- Des projets ont incité la population à couper des arbres pour planter des bananiers.
- Sur les collines,
- Dans les champs,
- A côté de la route,
- A côté des rivières,
- Au bord du lac,
- Sur les limites de nos champs et nos parcelles,
- Dans les concessions des écoles,
- Dans les concessions des églises.
- Sur les collines : Eucalyptus, Bambou, Roseau ;
- Dans les champs : Les arbres fruitiers comme : Acacia, Flamboyant (Mutoro en lange locale), Grevillea ;
- A côté des rivières : Les bambous, les roseaux ;
- Dans nos parcelles et à côté de la route : Les arbres fruitiers (avocatier, manguier, goyavier, organier, …), les arbres d’ombrage.
- Manque de terres à cultiver,
- Mauvaises pratiques culturales,
- Non-respect de la rotation des cultures,
- Non-respect du calendrier cultural,
- Manque de semences améliorées,
- Manque d’arbres fertilisant dans nos champs et plantations,
- Les érosions dans nos champs,
- Divagation des animaux dans nos champs,
- Les maladies qui attaquent nos plantes,
- Non accompagnement par les services habilités de l’Etat.
Les problèmes se sont aggravés depuis 1994-1995 avec l’arrivée des réfugiés en provenance du Rwanda : manque de champs et de plantations à cultiver, abattage des arbres.
- Le changement climatique, le vent
- Le déboisement de nos collines et de nos champs
- L’ignorance de la population
- Non-respect des conditions culturales
- La population ne plante pas les arbres.
- Non-respect de l'environnement, la population cultive sur les lieux accidentés.
- Constructions anarchiques
- Destruction par la population des espaces verts dans la zone
- Les résidus des plantés récoltés et autres saletés sont jetés dans la rivière
- Les plantes non adaptées au milieu
- Manque des semences des arbres et autres plantules qui peuvent soutenir le sol
- L’État congolais ne fait pas son travail pour la protection de l'environnement.
Les emplacements sur lesquels les érosions son observées :
Minova / Katale
Buganga / Camp buganga
Marangara
Mubimbi / Chez Muleherwa
La construction anarchique des maisons et l’exploitation des champs par la population, (non-respect de la limite des 10 mètres de rive),
La pratique des cultures au bord des rivières, et la coupe d’arbres au bord des rivières,
Le rejet des déchets, morceaux d’arbres, et tous autres résidus dans les rivières.
Les rivières touchées par les débordements sont entre autres :
Les conséquences graves du débordement des eaux des rivières sont :
- Pertes de vies humaines,
- Des maisons détruites et des plantes emportées par des eaux,
- Des produits des champs détruits et emportés par des eaux des rivières,
- Des bétails, volailles et autres élevages emportés par les rivières,
- La coupure de communication et circulation entre communautés à cause des eaux de rivières débordées,
- La famine explose dans la communauté car tous les champs sont détruits et les plantes emportées par les eaux des rivières,
- La population tombe dans la pauvreté.
Normalement il n’y a pas de moyen d’alerte quand il y a de telles catastrophes, c’est lorsque les dégâts sont déjà là que les gens découvrent qu’il y a un problème.
Pour que la population sache qu’il y a danger causé par le débordement des rivières, il faut instaurer un système d’alerte communautaire. Ceci implique la mise en place d'outils spécifiques comme par exemple : La sirène, les médias locaux, des moyens de communication téléphonique,...
BAENI KABIONA Delphin,
Conducteur des activités Diagnostic participatif dans le village de Minova.
(*) Projet ECOmalaka Afin de protéger les ressources naturelles du Parc des Virunga et l’habitat du gorille, tout en soutenant les besoins des populations locales, le WWF-Belgique et ses partenaires ont mis sur pied en 2007 un projet innovateur de reboisement. Ce projet, intitulé ECOmakala, consiste à produire du charbon de bois durable, « l’éco-makala », dans les zones périphériques du parc.
BAENI KABIONA Delphin a 36 ans, marié et père de 3 enfants. Licencié en Développement Rural depuis 2010 à l'Institut Supérieur de Développement Rural de Grand Lacs ISDR/GL, il habite en République Démocratique du Congo dans la Province du Nord Kivu, Ville de Goma, Commune de Karisimbi.
Nommé superviseur de l’Axe MINOVA – BWEREMANA dans le cadre du Projet ATEDD, pour le compte de la Fondation MATENDO. Il est également conducteur des activités Diagnostic participatif, dans le village de Minova.
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
Ce projet sur lequel le RIEH travaille depuis plusieurs mois a vu le jour ce samedi 27 novembre 2021 dans le village de Buhunda située dans la chefferie des Bahunde, sur le Territoire des Masisi, dans la province du Nord Kivu, en République Démocratique du Congo. Et précisément à un endroit où récemment une rivière qui débordait a emporté un pont sur la route reliant Goma à Bukavu, tuant au passage plusieurs personnes, détruisant des maisons, arrachant des arbres et des portions de terrain.
Les photos accompagnant cet article rendent compte de l’événement qui a été suivi d’une réunion dans les locaux de la chefferie (dès qu'elles nous parviennent !). Une vidéo sera prochainement mise sur le site.
Pour le savoir, lisez >> la présentation qui en a été faite et distribuée sur place.
Il bénéficie d’un très important financement de la part de l’Aide Française au Développement. L’accord de principe a été donné sur ce projet, mais la convention n’a pas encore été formellement signée, ce qui empêche d’en dire davantage pour le moment. Accord a aussi été donné pour que le lancement s’opère dès maintenant à l’occasion de cette mission.
Nous reviendrons sur ce projet tout au long de l’année.
L’objet de cet article est plutôt de rendre compte de quelques aspects de l’événement de lancement.
Il a été présidé par le chef traditionnel, qui est un personnage éminemment important. Il a été accueilli très solennellement par la population. Son discours n’était pas que protocolaire. « C’est vous qui connaissez le secret de la rivière » a-t-il d’emblée proclamé à l’adresse des participants. « Nous remercions les organisations qui viennent apporter leur soutien, nous remercions le RIEH et la France pour leur aide. Mais c’est à vous de profiter de cette opportunité pour agir. C’est vous qui connaissez les comportements de la rivière, les événements qui sont survenus au cours des années. Transmettez cette expérience aux experts qui vont venir, discutez avec eux sur ce qu’il faut faire, mobilisez-vous pour faire les travaux nécessaires.»
On ne saurait mieux dire et il anticipait remarquablement sur les mots des discours que nous avions préparés Godefroid, le coordinateur de CADRE, et moi. C’est un très fort atout pour la réussite du projet que cette claire vision de son objectif et de sa démarche par le leader local, qui dispose de services et d’un budget qui peuvent aussi être mobilisés.
Au passage, je note que nous avons souvent en Europe l’image du Kivu comme d’un pays sans Etat, livré à lui-même, déstructuré. Dans le cas présent, une autorité existe et la collectivité territoriale qu’il préside est une organisation décentralisée. Le chef n’est pas nommé par l’État, mais il est reconnu par lui comme l’autorité locale. Il n’est pas non plus élu, mais sa légitimité est reconnue par la population.
Il y a sans doute là, matière à réflexions sur l’essence de la démocratie qui n’est pas d’abord un mode d’élection, mais un système où chaque membre de la communauté participe aux choix d’organisation de cette communauté.
Le système coutumier, si le chef incarne effectivement la volonté commune pour servir le bien commun, n’est peut-être pas si antidémocratique et archaïque qu’il paraît.
Pour organiser l’événement, le « consortium » qui porte le projet avec les quatre organisations congolaises et le secrétariat international du RIEH s’est montré très efficace. Malgré des délais très courts, banderoles, T-shirts, gilets ont été conçus et fabriqués. Marie à distance a joué tout son rôle et Godefroid a coordonné les efforts sur place.
C’est aussi Godefroid qui a été l’organisateur des événements, grâce à tout son réseau, sa connaissance intime et parfaite des coutumes et des protocoles.
Les professeurs du CEREIAD sont venus de Bukavu à Goma, pour prendre place dans le convoi qui a fait la route. Ils mettent la main à la pâte pour l’organisation matérielle. Et Dieu sait si c’est compliqué d’être efficace avec les coupures d’électricité fréquentes et les difficultés d’approvisionnement ! Mais ils y arrivent et la coopération est exemplaire entre toutes ces personnes qui se connaissent et s’apprécient. Et ils me font toute ma place parmi eux ainsi qu’à Marie, même à distance.
Une bonne journée bien remplie. Elle se conclut par le déplacement vers Bushushu dans l’autre territoire où aura lieu le lancement dimanche. 80 km d’une route praticable seulement en 4x4 ou à motos.
Il était prévu de mettre 5h, on en a mis 7 car un camion en panne bloquait le passage et nous avons dû finir en motos.
Je tire mon chapeau à cette population et à ces militants qui malgré les problèmes qu'ils traversent, gardent leur moral et leur énergie. Tout le monde fait preuve d’inventivité pour trouver des solutions et tout cela dans la bonne humeur !
Michel Tissier, ce samedi 27 novembre 2021 - ATEDD-Kivu c'est parti !
commentaire(s) (2) | Ajouter un commentaire
Les districts de Nawalpur et Rasuwa au Népal sont des zones d’agriculture et d’élevage très mal reliées par les transports au reste du pays.
Les jeunes ont peu d’opportunités de travail et sont souvent amenés à émigrer au Moyen-Orient.
L’école est de mauvaise qualité avec un taux d’abandon très élevé et la pratique courante des châtiments corporels.
En outre les jeunes filles et les femmes subissent harcèlements et violences aussi bien domestiques que dans les transports publics.
Les filles doivent se tenir en dehors de leur maison durant les périodes menstruelles.
Par ailleurs rien n’est en place pour faire face aux catastrophes naturelles qui sont fréquentes dans la région.
L’action s’appuie sur de nombreuses organisations de la société civile, notamment de jeunes, de familles de travailleurs migrants, de migrants rentrés au pays, de petits propriétaires paysans, en coopération avec les autorités locales. Elle mobilise aussi les parties prenantes de l’école : étudiants, familles enseignants.
Elle comporte l’accompagnement et la formation à des méthodes agricoles écologiques, à la mise en place de coopératives, ainsi que des actions d’éducation informelle sur l’égalité des genres.
La principale organisation qui anime l’action est le JCYCN (JAGRITI CHILD AND YOUTH CONCERN NEPAL).
NEPAL (NAWALPUR & RASUWA Districts)
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur le territoire Mbali
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
Le territoire des districts de Kandy et d’Ampara se situe dans les zones de plantation de thé à Sri Lanka. Les travailleurs des plantations connaissent des conditions de travail très dures, avec des salaires très bas et de très longues journées de travail.
Les familles sont logées dans des baraquements anciens et insalubres. Le travail des enfants est une pratique courante. Les femmes subissent une domination économique, sociale et politique. Les services d’éducation et de santé sont défaillants.
Tout le secteur agricole du territoire souffre de l’accaparement des terres et de l’usage de pesticides.
L’action territoriale vise à transformer les conditions de vie de la population sur ces différents terrains.
Elle donne une place centrale à la formation de groupes de femmes, d’enfants et de jeunes.
Elle s’appuie sur particulièrement sur des organisations communautaires (Community Based Organizations, CBOs) qui sont engagées dans des actions sociales, dans des activités agricoles alternatives et la promotion de la culture locale.
Usage of chemical pesticides/ fertilizers cause environmental pollution, diseases, and also soil infertility locally.
Field team of HDO (HUMAN DEVELOPMENT ORGANIZATION) in partnership with a team of local community based organizations (CBOs), regional government officials, and grassroots civil society associates of the territory
INHE-Asia office in collaboration with INHE-Sri Lanka (evaluation & monitoring team), the Director and core committee of HDO
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur le Districts de Kandy, Kegalle Ampara.
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
La population du district de Karur vit dans des conditions très difficiles. La pollution des eaux, notamment par des activités de teinturerie illégale, et la sécheresse réduisent l’activité agricole qui constitue la principale source de revenus de la population. Les migrations saisonnières vers les villes et le bas niveau d’emploi conduisent à un fort endettement de la population et la rend dépendante des prêteurs. La pauvreté chronique conduit les gens à se réfugier dans les superstitions et le fatalisme.
L’action territoriale vise particulièrement les femmes, les journaliers agricoles et les paysans petits propriétaires en développant leur capacité à mener des activités économiques alternatives procurant un revenu décent.
Elle s’appuie notamment sur des groupes d’agriculteurs (Farmer Interest Groups, FIGs), des groupes de femmes (woman SHGs, Self Help Groups) et des organisations de producteurs ( Farmer Producer Organisations, FPOs). Elle mobilise nombre d’institutions de formation et de recherche.
Les activités sont la formation et l’accompagnement d’entreprises de l’économie sociale. La formation prend notamment la forme d’échanges entre agriculteurs engagées dans des pratiques alternatives. Une action particulière vise à préserver les terres agricoles : « Transformer des terrains nus en jardins » (« Conversion of barren land into an orchard »).
La principale organisation qui anime l’action est AREDS (ASSOCIATION OF RURAL EDUCATION AND DEVELOPMENT SERVICE).
Enhancing the capacity of the woman collectives, agricultural laborers and small farmers towards food sovereignty through practical alternatives. Towards this particularly, promoting Farmer Interest Groups (FIGs), woman SHGs and Farmer Producer Organisations (FPOs), promoting sustainable agriculture practices and ensuring economic stability of groups and trading of farm produce
Field team of AREDS (ASSOCIATION OF RURAL EDUCATION AND DEVELOPMENT SERVICE), India in partnership with a team of local community based organizations (CBOs), regional government officials, and grassroots civil society associates of the territory
INHE-Asia office in collaboration with INHE-India (evaluation & monitoring team), the Director and core committee of AREDS, India
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur Karur.
Les populations des districts de Karuwalagaswewa et Polpithigama dans le Nord Ouest de Sri Lanka vivent dans des conditions très difficiles. La pauvreté conduit une part importante de la population et notamment les jeunes, hommes et femmes à émigrer au Moyen-Orient ou vers les zones franches urbaines. Avec des risques élevés de subir des violences et d’être victimes de trafics. La pollution des sols a conduit des consommations alimentaires dangereuses pour la santé avec notamment de nombreux cas de cancer du rein. La région reste en outre marquée par les conséquences durables de la guerre civile qui a sévie pendant de nombreuses années et par celles du Tsunami de 2004. La consommation d’alcool et de drogues fait des ravages parmi les jeunes. En outre les conditions de protection des éléphants sauvages créent un enjeu conflictuel avec des morts et des destructions de récoltes.
L’action territoriale doit donc prendre en compte en même temps la justice climatique, la souveraineté alimentaire, la justice de genre, la dignité humaine et la paix.
Elle s’appuie notamment sur un Conseil régional (Pradeshiya Sabha), où sont représentées les organisations de la société civile, les autorités locales, les fonctionnaires des administrations locales, les responsables des services de santé, les agents de l’agence de développement Samurdhi (Prospérité) ; sur une agence de participation, « People’s Participatory Integrated Area Development Strategy » (PPIADS) et un Forum citoyen.
Les principales activités sont la formation, l’accompagnement d’entreprises alternatives, et notamment dans un tourisme respectant l’environnement et les cultures locales.
La principale organisation qui anime l’action est NAFSO (NATIONAL FISHERIES SOLIDARITY MOVEMENT).
National Fisheries Solidarity Organisation (NAFSO)
NAFSO est un mouvement de pêcheurs qui travaille pour mettre en œuvre des modèles de développement durable, particulièrement dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche du Sri Lanka de l’après-guerre. Ses activités visent également à promouvoir la réconciliation entre les différents groupes du pays et à soutenir l’autonomisation des groupes les plus vulnérables, notamment les personnes déplacées, les minorités religieuses et ethniques, ainsi que les femmes et les filles. NAFSO compte actuellement 15 organisations partenaires dans 13 districts administratifs, ainsi que 12 000 membres.
SRI LANKA - North Western Province (Karuwalagaswewa & Polpithigama Districts)
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur les 13 districts de Sri-Lanka.
Promouvoir l’équilibre écologique et restaurer les biens communs pour la sécurité sociale des marginalisés.
La population des districts de Villupuram et de Pondichéry vit dans des conditions très difficiles marquées par la pauvreté, l’accaparement des terres, l’usage de méthodes agricoles qui détruisent les sols. Il y a aussi beaucoup de violences visant les dalits et les femmes.
L’action territoriale vise à la fois à promouvoir des alternatives économiques et à faire respecter les droits des marginalisés.
Elle implique beaucoup d’organisations de la société civile avec une place particulière pour les groupes de femmes dalits.
Les principales activités sont :
La principale organisation qui anime l’action est l’IRDS (INTEGRATED RURAL DEVELOPMENT SOCIETY).
INDIA (Villupuram and Pondicherry Districts)
Picture illustrating the issue
Picture illustrating an activity
Field team of IRDS (INTEGRATED RURAL DEVELOPMENT SOCIETY), India in partnership with a team of local community based organizations (CBOs), regional government officials, and grassroots civil society associates of the territory
Picture of animation team
INHE-Asia office in collaboration with INHE-India (evaluation & monitoring team), the Director and core committee of IRDS, India
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur le District de Villupuram Territoire de Pondichéry.
Le territoire est situé au Nord de la Thaïlande à la frontière avec la Birmanie.
C’est une zone où se maintiennent différentes tribus traditionnelles et qui souffre d’un manque de politique de développement de la part de l’Etat central.
La population vit très pauvrement, les ressources naturelles sont pillées sans bénéfice pour la population.
Les pratiques de trafics humains sont courantes conduisant à la prostitution et à l’esclavage. Beaucoup de jeunes émigrent vers d’autres régions du pays.
L’action territoriale est basée sur une approche à la fois religieuse et culturelle pour restaurer les valeurs des communautés locales.
Ces valeurs sont mises en œuvre dans des techniques d’agroforesterie respectueuses des équilibres naturels et s’appuyant sur les savoirs et savoir faire traditionnels.
Des actions de formation visent à faire des leaders traditionnels et informels, notamment des femmes et des jeunes, des « intellectuels organiques » (Organic Intellectuals , OI’s) maîtrisant les connaissances traditionnelles, connaissant de l’intérieur les traditions, dotés d’outils d’analyse critique des formes de développement exogènes.
Parmi les acteurs figurent les organisations religieuses (traditionnelles, bouddhistes, catholiques) du territoire. Ensemble ils mettent en place et animent une Ecole de la sagesse.
Des liens sont tissés et entretenus avec d’autres groupes tribaux dans les pays voisins.
To empower people at the grassroots levels based on the ‘religio-cultural approach’ as well as restore the values of the local communities. It also aims at nurturing and learning from experiences, developing lessons gathered into theory of practice and to become a sustainable school of wisdom on religio-cultural communities. (RTRC emphasizes on an integral and holistic approach to community work and sustainable development of all peoples universally).
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur le territoire Chiang Mai District en THAÏLANDE
Centre latino-américain d’économie humaine (CLAEH)
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur la Commune de Juan Lacaze.
Centro Internacional de Economía Social y Cooperativa, CIESCOOP.de l’Université de Santiago du Chili
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur La Pintana (quartier pauvre de Santiago du Chili).
Organisme de formation professionnelle Taller San Jose
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur la Commune Florencio Varela.
Universidade Metodista de Piracicaba
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur Santa Barbara d’Oeste (agglomération de Sao Paulo).
Pas de formulaire sélectionné
Renforcer les coopératives
Développer la consommation de café de la zone sur le marché intérieur du Pérou.
Diversifier les productions
Corporación de Café Perú
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur les Provinces de la région Junin en forêt amazonienne.
Centro de desarrollo humano sostenible
Université Valle del Momboy
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur la Communauté urbaine Lasso de la Vega.
Sur un territoire marqué par les violences et par une forte émigration vers les USA, susciter et soutenir les initiatives économiques, sociales et culturelles
Former des agents de changement dans leur communauté
Universidad Centroamericana, José Simeón Cañas
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur les Communes du Nord-Est de Chalatenango
Provoquer un processus d’auto-analyse communautaire.
Promouvoir des solutions innovantes en stimulant la créativité de la population
Centro Transdisciplinario para el Humanismo Económico
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur les Communes de l’Etat de Morelos
Nicaragua. Appuyer et étendre des modes de culture permettant de lutter contre l’érosion des sols et le changement climatique. Recourir à la méthode IAP : Investigacion Accion Participativa
Institut de recherche et de formation pour le développement territorial (INFODET)
;
Los puntos azul, amarillo y rojos representan modelos de fincas que el proyecto tiene como propósito escalar.
En este territorio existen 1500 familias que tienen como base de sobrevivencia la agricultura. Es uno de los territorios del país que más avances han logrado en materia de transformación agroecológica. Sin embargo, no ha sido posible el escalonamiento agroecológico hasta convertirlo en un territorio sustentable bajo los principios de la economía humana.
Sistema de agricultura como monocultivo ha provocado el empobrecimiento del suelo, la escasez de agua para el consumo humano y baja resiliencia humana y ambiental frente al fenómeno del cambio climático. Nicaragua urge construir experiencias territoriales de transformación agroecológica.
Hay que escalonar al territorio el modelo agroecológico que permita transformar el paisaje agrario, fortalecer la autosuficiencia alimentaria, los ingresos de las familias y una mayor resiliencia humana y ambiental a los efectos del cambio climático.
Participarán las siguientes organizaciones: Programa Campesino a Campesino (PCaC); La Unión de Campesinos Organizados de San Dionisio (UCOSD); La Red de Promotores Agroecológicos; La Organización para el Desarrollo Económico y Social (ODESAR); Fundación Denis Ernesto González (FUDEGL); así como cuatro cooperativas agropecuarias campesinas.
Autoridades de los Gobiernos Locales de: Esquipulas, San Dionisio, San Ramón y Matagalpa. Instituciones del sector público agropecuario: Instituto Nicaragüense de Tecnología Agropecuaria (INTA); Ministerio de Economía Familiar Comunitaria Cooperativa y Asociativa (MEFCCA).
Consejo Territorial para la transformación agroecológica.
Instituto de Investigación y Formación para el Desarrollo Territorial
(INFODET)
La idea general del proyecto fue construida por técnicos y líderes de organizaciones en el marco del Diplomado “Planificación y Gestión del Desarrollo Territorial facilitado por INFODET y UCLAEH
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur les Communes du Centre du Nicaragua
Forum des jeunes entreprises du Congo (FJEC)
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur le territoire Mbali
Insuffler la dynamique « étudier pour entreprendre » pour lutter contre l’attentisme et le découragement des jeunes à la fin des études.
Impliquer les jeunes dans une gouvernance participative de la ville de Brazzaville
Forum des jeunes entreprises du Congo (FJEC)
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur la République du Congo-Brazzaville
Institut supérieur de Développement rural (ISDR) de Mbaïki
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur la Préfecture de la Lobaye
Réunir tous les acteurs du territoire concernés par les problèmes du foncier et des revenus agricoles.
Renforcer leurs capacités techniques et juridiques. Elaborer ensemble un plan d’action.
Groupe RIEH Bangui
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur la Préfecture de M’poko
Mener avec les familles d’éleveurs, dont les femmes et les jeunes, une démarche participative pour améliorer les conditions de vie
Prévenir les conflits entre éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires
Association Nigérienne pour l’Eradication des Discriminations Humaines (ANEDH-Izubune )
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur les Régions de Tillabéry et de Tahoua
Association KOOM pour l’auto-promotion des femmes (AKAFEM)
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur le territoire Mbali
Les deux agglomérations contiguës, situées au bord du lac Kivu comptent à elles deux environ 30 000 habitants. L’état des routes rend le transport difficile. Une partie du trafic passe par des barques sur le lac. Les principales activités économiques sont l’agriculture (café, manioc, maïs, arachides, haricots, bananes); l’élevage (chèvres, vaches, porcs, lapins, poules); la pêche et le commerce. La majorité de la population en tire des revenus faibles et irréguliers. Les coopératives jouent un rôle important. La population, d’origine diverse, compte aussi beaucoup de personnes déplacées du fait des graves conflits qui ensanglantent depuis de nombreuses années la région.
"Bukavu : Le tronçon routier Nyawera-Mukukwe envahit par les déchets du marché Nyawera" / Copyright "janbo RDC Infos"
La collecte, le tri sélectif, le traitement et la valorisation des déchets. L’objectif est à la fois sanitaire, environnemental et économique.
Les chefs traditionnels et autorités politico-administratives, les services de l’État et les nombreuses organisations de la société civile, participent activement à l’action.
Tous ont signé un acte d'engagement pour leur contribution au projet.
Groupe local du RIEH / Minova & Bweramana
Le Comité de Pilotage du Groupe local du RIEH et l’Institut Matendo de Minova.
Les lac Kivu et ses abords de déchets / Photo GL RIEH Minova-Bweramana La transformation en boulettes de combustible /Photo GL RIEH Minova-Bweramana
Le Groupe Local RIEH MINOVA & BWERAMANA
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur les territoires de Minova et Bweramana
commentaire(s) (0) | Ajouter un commentaire
Groupe de Recherche d’Étude de Formation Femme-Action (GREFFA)
Organisations de femmes
Conseils communaux
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur la Commune urbaine de Gao.
Renforcer l’autonomie des femmes (empowerment)
Mettre en place des comités de développement villageois et communaux
FIVOY
En malgache, le Fivoy est « la rame » qui fait avancer la barque
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur la Région Haute Matsiatra.
Initiatives citoyennes pour l’insertion sociale (ICIS)
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur Grand-Ravine.
Territoire rural, situé à l’écart des pôles urbanisés et des pôles touristiques.
Exploitations agricoles familiales de taille moyenne. En locomotive, une entreprise de l’industrie agro-alimentaire “Kermené”, 7ème bassin d’emploi du département (22) qui génère une mixité de population importante.
Il mène depuis 50 ans des actions pour un développement humain durable avec un nécessaire renouvellement des générations porteuses du projet de son développement territorial.
Le Secrétariat international du RIEH, dont le siège est situé à Collinée dans la commune Le Mené.
Vous pouvez devenir un sympathisant de l’action menée sur Le Mené