"Pour un développement humain, intégral, solidaire et participatif, en harmonie avec le vivant"

 
 
 
 
 
 
 
 

Actualités

 Malgré les conflits armés, la production de charbon vert se poursuit au Kivu.

Malgré les conflits armés, la production de charbon vert se poursuit au Kivu.      

 

Delphin Baeni, chargé de mission à la Fondation Matendo, organisation membre du RIEH à Minova, nous a transmis le rapport suivant.

Il mentionne que la situation sécuritaire particulièrement dégradée n'a pas conduit les jeunes à renoncer à leur activité, même si celle-ci a été ralentie. Il faut saluer cette constance dans l'engagement.

 

 

Ce rapport a pour but de présenter et donner un aperçu général sur la façon dont les agglomérations de Minova et Bweremana en RD Congo, se sont organisées pour créer une filière de production et de commercialisation du charbon vert gérée par des jeunes et des femmes, soutenue par la population, les autorités locales et les acteurs du territoire.

Un but mais aussi un défi ! Celui d'agir et de contribuer pour sauvegarder notre territoire, préserver l’environnement des deux agglomérations et lutte contre la pauvreté notamment des jeunes et des femmes.

 

Objectifs spécifiques :

Les parties prenantes au projet sont informé sur l’état d’avancement des activités de production des briquettes dans les villages Minova et Bweremana. Pour mémoire :


- Assainir les deux agglomérations de Minova et Bweremana par l'évacuation des déchets (organisation du tri et du dépôt dans les décharges publiques),
- Valoriser les déchets par la production de 36 tonnes de briquettes,
- Diffuser les briquettes et résoudre le problème de rareté de combustible
- Protéger l’environnement en réduisant la consommation du charbon de bois et donc la la coupe de bois,
- Contribuer aux revenues des jeunes et des femmes engagées dans la production du charbon vert.

 

Réalisation dans le projet :

De  juillet 2023 au Mars 2024 (9 mois) :

Pendant ces 9 mois après le projet sans financement, mais avec l’accompagnement de la Fondation Matendo et du Groupe Local RIEH, les jeunes de Minova et Bweremena,   malgré les perturbations causées par les conflits armés, pendant la production, notamment aux affrontements dans la zone entre les FARDC et les terroristes du M23, ces jeunes ont produits :

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Remarques :

- Il faut noter que depuis le mois de juillet 2023, suite à l’insécurité qui règne dans le village de Bweremana, les jeunes de Minova et Bweremana ont décidé de se se regrouper pour travailler ensemble à Minova (plus d’accalmie).

 

- On note également que depuis le mois de janvier 2024, le Kg de briquette est vendu à 0,5 $.

 

- Les jeunes continuent à épargner avec la collaboration de leur AVEC Mapendo. Aujourd’hui après calcul, leur épargne s'élève à 402 000 Fc. Ils avaient dû arrêter, suite à l’insécurité prévue dans la zone.

 

- La Moto tricycle est toujours gérée par les jeunes et utilisée pour les activités de ramassage des déchets.

 

- Autre réalisation après le financement du projet  :  La Fondation Matendo  a organisé un voyage à Goma, pour les jeunes de Minova et Bweremana. Ils ont rendu visite à l’entreprise Brisol Solution pour échange d'expériences afin d’améliorer leur production. Ci-après le rapport de la mission.

                 

Diffusion et vente des briquettes.

- Des séances de démonstration et de diffusion du charbon vert sous forme de briquettes sont organisées  par les femme,s dès que les conditions sécuritaires sont réunies dans les quartiers.

 

- Des journées "portes ouvertes" sont assurées sur les lieux de production.

 

Leçons apprises et bonnes pratiques  

- Nous continuons a garder une relation étroite avec la Mwamikazi du Groupement Buzi. Elle nous demande constamment l’évolution de la production des briquettes et appelle souvent le chef de projet de la Fondation Matendo et le Groupe Local RIEH pour connaître où en sont les activités.


- L’implication des autorités coutumières locales dans la mise en œuvre des activités du projet et l’acquisition des parcelles sont des facteurs d’appropriation et de réussite du projet.


- Les jeunes qui se mobilisent dans l'activité du ramassage des déchets, séchage, tri, broyage et production des briquettes malgré leurs multiples occupations sont autant de signes qui montrent leur détermination à participer aux activités du projet malgré l’insécurité qui règne dans la zone.

 

- La population locale qui jadis, jetait leurs poubelles en vrac, commence, après plusieurs jours de sensibilisation, à les rassembler à un endroit précis. Elle commence a comprendre l’importance de leur transformation en combustible. 

 

- La radio Communautaire Bobandano FM s'est engagée à sensibiliser la communauté sur l’importance du charbon vert dans le milieu, sans aucune compensation financière. Ce sont autant d'échos positifs que le projet trouve dans la zone, pour assainir le milieu et  protéger l’environnement.

 

Des défis à relever

- La forte insécurité dans la zone a causé l'abandon de plusieurs jeunes à l'activité, pour se rendre à Goma suite aux affrontements à répétition.
- L’irrégularité des jeunes souvent constatée, pendant les heures de travail.
- Les machines de production sont mécaniques et demandent une grande force musculaire pour les activer. Cela diminue d'autant, la quantité de production.

 

Fait à Goma, le 22/04/2023

Pour la Fondation Matendo                              

Delphin BAENI                                                

Chef de projet                                               

 

 

 
Mis à jour le 23/04/2024

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ATEDD Toujours

ATEDD Toujours    

 

 

ERIC BISONGA

 ENGAGEMENT COMMUNAUTAURE A KALEHE

Je suis Éric Bisonga, né à Muhongoza, Territoire de Kalehe le 05 avril 1980, marié et père de 6 enfants. Après mes études secondaires à l'Institut Bahati de Bukavu, j'ai poursuivi mes études secondaires à l'Institut Bahati de Bukavu, où déjà j'encadrais des jeunes.J'ai poursuivi mes études universitaires à l'Institut Supérieur de Développement rural (ISDR Bukavu) où j'ai obtenu mon diplôme de licence. Depuis 2019, j'ai été élu président du Conseil territorial de la Jeunesse de Kalehe et à partir de 2010 je suis le président du Conseil d'administration de l'organisation Groupe Espoir de Vivre où nous avons réussi à obtenir des appuis financiers en faveur des populations vulnérables au Sud Kivu. Aujourd'hui membre actif de la société civile du Sud Kivu et défenseur des droits des opprimés.

 

En complément de l'entretien avec Delphin BAENI publié dans l'actualité du 15 février 2024, voici le rapport qu' Eric BISONGA, Président de Groupe Espoir de Vivre a établi quant à la façon dont l'action territoriale se poursuit dans le village de Bushushu. C'est le site le plus méridional où a commencé la phase pilote en novembre 2021. Comme ce rapport l'explique, un grand nombre d’organisations locales restent très mobilisées, même si des moyens sont attendus pour surmonter les difficultés que le rapport cite aussi.

 

 

logo GEV

 

LOGO atedd

 

   

 

RAPPORT DE LA SUITE D’ACTIONS MENÉES PAR LES ASSOCIATIONS ENGAGÉES DANS ATEDD-KIVU EN TERRITOIRE DE KALEHE, VILLAGE DE BUSHUSHU 

(mars 2024)

INTRODUCTION

L’initiative dénommée « ATEDD KIVU » a été menée à partir de 2019 en Territoire de Kalehe sous l’appui financier du FID et l’exécution du Consortium des Organisations et Instituts de recherche ou Universités du Sud-Kivu, nous citons : La FONDATION MATENDO, La COOPERATIVE MUUNGANO, CADRE, GEV et Le CEREIAD (Centre Régional d’études interdisciplinaires appliquées au Développement Durable, attaché à l’Université Catholique de Bukavu (UCB). Cette initiative d’actions territoriales pour un développement durable continue  sur terrain par les associations engagées. Ce rapport va détailler un peu comment ces actions évoluent, les contraintes auxquelles les associations se heurtent, les pistes des solutions locales en lien avec les perspectives d’avenir.

 

ACTIVITÉS SUR LE TERRAIN

Le Territoire de Kalehe est un Territoire en danger permanent avec un environnement fragile en cas de pluies diluviennes. Sur le terrain, plusieurs dégâts sont vécus par la population lies aux catastrophes naturelles qui trouvent leurs origines dans les hauts plateaux de Kalehe et les collines surplombant le Lac Kivu. La vie humaine traverse des difficultés majeures et l’écosystème tout entier, ce qui handicape ainsi le développement intégral du Territoire. C’est dans ce cadre que les associations se sont engagées pour contribuer à arrêter la dégradation du sol où passent les rivières, améliorer les pratiques agricoles par une agriculture rémunératrice, reboiser les collines et tout au long des routes et ainsi atténuer les dégâts. Cette action Territoriale pour le Développement Durable a intégré plusieurs acteurs comme les autorités locales (chefs des Villages, Chef de Groupement, Chef de Chefferie, acteurs de la société civile, écoles, églises,…), c’est une bonne stratégie qui est à la base des engagements pour des activités communautaires durables.

tableau 1

Un comité de pilotage poursuit les activités avec le suivi de proximité : Chef de Village et président du CVD (Comité Villageois de Développement), d’autres associations nous ont rejoints et se sont engagées dans la dynamique telle que :

  1.  UCD : Apiculture
  2. TWCF
  3.  AFED
  4.  FFC
  5.  UPDA
  6.  ACDCE
  4.  OBU Kalehe
  8.  APDA Tchibanja
  9. Comité des Jeunes Ami de la Nature
10. CBCA Buziralo
11. PPJ Rambira
12. CEBCE Rambira

 

Les arbres plantés au début évoluent normalement et l’association a continué à en planter d’autres :

-  Les arbres sont plantés tout au long de la route de desserte agricole qui mène vers le Sous-Village de Manga à Lusheberer et sur la route qui monte vers les hauts-plateaux de Lusheberer - Route de desserte agricole de Lushebere pour Musumba : Kanyampinga et RUHOGO, ils sont au niveau d’un demi-mètre.
-  Les associations continuent à mettre en place des pépinières et à entretenir les rivières comme elles s’y sont engagées,
-  Le comité de pilotage continue à suivre et à organiser des réunions avec les associations engagées après le passage des inondations mortelles.

 

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PHOTO 2 Distri des plantules

                           Distribution des plantules à Kalehe-Bushushu

 

Photo 3 REUNION MBRES CONSORTIUM

          Réunion avec les membres des associations engagées dans ATEDD Kivu.

tableau 2

 

 

 

CONCLUSION

GEV est une organisation engagée, avec les 37 autres associations du milieu, sur la base de la vocation du volontarisme. Elle travaille chaque jour pour faire sortir la population du danger et aider les communautés ici à continuer à vivre avec leurs rivières.  Les membres mènent des actions de sensibilisation pour prévenir le danger de la déforestation, protéger les berges le long des rivières et canaliser l’eau dans la bonne direction. L’approche jusque-là est d’agir ensemble sans exclure personne en comptant sur les capacités locales. L’animation locale se poursuit normalement pour les objectifs assignés : s’organiser localement pour travailler malgré les coûts dures de pertes en vie humaine dues aux inondations ; reboiser et développer des pratiques agricoles biologiques, productives et restauratrices inspirées par l’économie humaine, chaque personne doit vivre dans la dignité, c’est possible de changer des situations, mais ensemble. A Bushushu, les membres des associations sont à l’œuvre.

 

                                                                             

 

 Eric BISONGA/Animation GEV à Kalehe, RDC

 

 

 

 

 

 

 
Mis à jour le 23/04/2024

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ATEDD continue dans l’attente de reprendre tout son essor...

ATEDD continue dans l’attente de reprendre tout son essor...        

 

Le Secrétariat international du RIEH vient d'adresser à l'AFD une note d'intention en vue d'obtenir un financement pour la poursuite de l'action territoriale au Kivu. Cette requête est portée à la fois par les organisations RDCongolaises membres du RIEH et par les autorités locales coutumières. Une réunion de travail est organsiée avec l'AFD le 28 février prochain.
 

 

Delphin portrait

BAENI KABIONA Delphin 

Delphin a 36 ans, marié et père de 3 enfants. 
Licencié en Développement Rural depuis 2010 à l'Institut Supérieur de Développement Rural de Grand Lacs ISDR/GL, il habite en République Démocratique du Congo dans la Province du Nord Kivu, Ville de Goma, Commune de Karisimbi.
Il a été Nommé superviseur de l’Axe  MINOVA – BWEREMANA dans le cadre du Projet ATEDD, pour le compte de la Fondation MATENDO.
 

 

Depuis la fin de la convention avec le FID l’Action territoriale au Kivu ne bénéficie plus de moyens spécifiques, mais repose sur l’engagement volontaire de la population et des autorités locales, ainsi que sur celui des organisations membres du consortium. Or le contexte au cours de l’année 2023 et dans ces premiers mois de 2024 s’est encore dégradé avec à la fois des inondations catastrophiques ayant provoqué des centaines de morts et un afflux massif de personnes déplacées.

Malgré tout, les actions continuent. 

Le secrétariat international du RIEH a interrogé à ce propos Delphin qui au nom de la Fondation Matendo et de CADRE continue d’animer l’action territoriale à Minova et Bweremana.

 

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Entretien et curage des rivières à Minova et Bweremana
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Les arbres plantés le long de la routé National 2
Image4Exemple d'arbres plantés dans les parcelles à Bweremana et Minova
Image7Exemple d'arbres plantés en limite de champ à Minova et Bweremana.

 

 

Bonjour Delphin, peux-tu nous informer de la situation sur le terrain ?

Du côté tant de Minova que de Bweremana, les activités du projet ATEDD à travers les engagements signés par les structures pour accompagner les actions, sont toujours visibles.  

 

Les comités de pilotage sont-ils actifs ?

Après la réunion de clôture du projet ATEDD, le terme « Comité de Pilotage » a changé. A Bweremana les actions des activités ATEDD sont maintenant suivies par le « Comité local de paix et de développement » accompagné par le « Conseil Agricole Rural ». Tandis qu’à Minova les actions d’ATEDD sont suivies par le « Comité local de développement ». Cela signifie que, comme le Consortium l’avait voulu, l’action est prise en charge par les institutions locales existantes.

 

Les populations continuent-elles à entretenir les rivières ?

A la question de savoir si la population continue à entretenir les rivières, du côté de Bweremana je réponds oui. Les Groupes locaux RIEH mis en place, tant à Bweremana qu’à Mweya par le projet ATEDD sont toujours actifs et interviennent régulièrement sur la rivière Mweya, chaque Jeudi de la semaine.

 

Côté Bweremana à travers les travaux communautaires (Salongo) de chaque samedi, le CLPD et OPED, une structure de la place qui s’était engagée dans le curage et l’entretien de la rivière Renga, initient des travaux communautaires sur la rivière Renga.

 

Pour Minova les activités de curage continuent normalement, à travers le CLD et le groupe des Jeunes Volontaires de Minova.

Malgré un découragement latent par manque de matériel, les Jeunes Volontaires ont tenu parole et restent engagés sur les travaux communautaires du samedi sur les rivières Kilalo et Mubimbi. D’ailleurs, quand vous viendrez, vous pourrez constater les actions effectuées toujours visibles et leurs travaux du samedi.

 

Est - ce que les arbres plantés lors du projet, grandissent ? 

Les arbres plantés le long de la routé National 2 et les routes de desserte agricole du côté de Bweremana et de Minova, grandissent normalement. Leur croissance est surveillée par chaque propriétaire du champ riverain, qui s’occupe de leur entretien.

 

Pour les arbres plantés dans les parcelles, le long des limites de champs, aux écoles et églises, ils sont suivis par les propriétaires qui avaient signé une fiche d’engagement dans lequel était transcrit le nombre de plantules cédées et l’engagement de faire le suivi et s’occuper de leur entretien.

 

Durant les réunions de sécurité et de développement, organisées par le Chef de la Chefferie de Bahunde, celui-ci ne manque jamais de demander des nouvelles, au CLPD et CARG, sur l’évolution des plantules données à la population par le projet ATEDD.

 

A Minova, on a malheureusement pu constater que lors de la construction de la route qui va de Kasengesi à Nyamukubi, l’Organisation de Construction et Réhabilitation (ICOPT) a détruit près de 2500 plantules que l’Organisation signataire APEVI asbl avait planté le long de la voie qui va de Chungiri jusqu’à Buganga, sur 4 km. Constat est fait qu’ICOPT ne respecte pas la distance imposée qui sépare la route des champs !

 

 

 

 

 

Est - ce que les populations continuent à entretenir les arbres ? est - ce que les arbres grandissent normalement ? dans quel proportion ?

Pendant la distribution des plantules chaque personne a signé une fiche d’engagement sur laquelle sont consignés le nombre de plantules données et l’engagement personnel du suivi de plantation.

 

Par leur adhésion au Consortium, les agronomes de la chefferie des Bahunde et Groupement Buzi ont comme rôle :

- d’assurer le suivi et d’appliquer cette mesure sur le principe « je coupe un arbre, j’en plante 10 »,
- de sensibiliser la population sur la protection des arbres contre les animaux en divagation,
- et l’assurance d’entretenir au jour le jour, une bonne croissance des arbres distribuées et plantées,

Tous ces points sont en cours d’organisation, par les CLPD et CLD.

 

Dans quelle mesure les actions se sont poursuivies après la fin des financements" ?

A Minova, ces actions, mises en place par le projet ATEDD, se poursuivent avec les CLD et les Jeunes Volontaires. A Bweremana, c’est le CLPD et CARG qui maintiennent les actions, avec l’appui et le suivi permanent de l’Animateur CADRE et de la Fondation Matendo, présents dans la zone.  

 

Quelles sont les actions qui se sont poursuivies ? comment ? et par qui ? 

Les actions qui sont poursuivies jusqu’aujourd’hui sont :

 

- L’entretien des rivières à travers les structures comme AJVMI, RIEH Mweya et les travaux communautaires organisés par l’état.

 

- La fabrication des foyers améliorés est assurée par l’organisation ADIC pour Minova qui encadre plus de 8 jeunes dans ce domaine, payés selon le nombre de foyers fabriqués et vendus et IJC côté Bweremana qui encadre plus de 12 jeunes, payés également selon la quantité produite.

.

 - Le suivi et l’entretien des plantules gérés par chaque personne qui se sont engagée, en signant la fiche d’engagement, à les protéger durant leur croissance, contrôlés et vérifié dans sa mise en application par le CLD et CLPD / CARG et ses agronomes.

 

Quelles sont les perspectives attendues ?

La perspective principale est de voir les plantules pousser et que les rivières ne débordent plus. Il nous faut toujours veiller à sensibiliser les organisations qui s’étaient engagées à continuer les actions mises en place par ATEDD. 

 

- Rester en contact permanent avec les structures locales qui avaient pris les engagements pour pérenniser les actions d’ATEDD.

 

- Acquérir la certitude que la population puisse s’approprier ces actions.

 

- Encourager les CLD, CLPD/CARG à faire des visites permanentes pour s’assurer de la continuité des activités.

 

 

Merci Delphin pour ce travail de terrain réalisé malgré la situation difficile que vous traversez. 

 

 

Pour la Fondation Matendo à Minova et CADRE à Bweremana

Delphin BAENI

Point Focal 

 

 

 

 

 
Mis à jour le 16/02/2024

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Le Mené, always a pioneer...

Le Mené, always a pioneer...  

 

"The future can't be predicted, it has to be built!" 

 

Vous pouvez accéder à ce contenu en Français en cliquant sur ce lien :  doigt cliquable

 

 

The town of Le Mené in Brittany hosts the office of the international secretariat of INHE, because for over fifty years it has been a territory on the road to Human Economy under the impetus of Paul Houée, who was very close to L-J Lebret. See the book Paths towards Human Economy. After a period devoted to organising the merger of 7 communes, the territorial dynamic has just been relaunched.

Marie Grippaudo, who is in charge of communications for INHE, lives in the commune and has been very committed to her region for many years, gives an account of this relaunch.

 

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This was the slogan used by the Le Mené municipal team, led by Isabelle Le Gall (Director General of Services) and Florian Grass (Sustainable Development Officer) and chaired by Gérard Daboudet, the town's mayor, to invite residents to get together and discuss their daily living environment.

 

On Friday 17 November, in the Saint-Gouéno village hall, around fifty people from all over the commune responded to the call: associations, local authority staff, tenants, owners, farmers, employees, elected representatives, people who have been involved for a long time; however, whatever their status, they were all curious or invested in the dynamics of the area.

 

A welcome drink was offered to us, for an initial exchange or reunion, which was much appreciated.

 

Then, under the guidance of host Roseline Durand from the Atelier des petits ruisseaux, the evening's proceedings were presented, with an initial assessment of the territory's strengths and weaknesses.

 

Assets

- New commune since 1 January 2016 (investment leverage) ;

- Authentic and natural preserved environment;

- A dynamic energy sector (a pro-active area in terms of energy and ecological transition);

- A very large factory in the area: the slaughterhouse of Kermené is a subsidiary of the E. Leclerc Group since 1978, and a major player in the French food industry. 2,800 workers are employed at the Le Mené site, compared with 4,000 at the group's 7 other sites, all in Brittany;

- A low unemployment rate;

- A positive migratory balance;

- 128 vibrant cultural and sporting associations;

- Le Mené, a key local centre within the LCBC Communauté de communes de Loudéac Communauté Bretagne Centre. Le Mené has a proven track record of working together, thanks to its archipelago configuration, which has required commitment and participation from each of the 7 market towns. The competence of the Le Mené commune puts into perspective what the 42 communes of LCBC must achieve together: a strong common identity, it while retaining the culture of each. It is an example of action;

- School services and the presence of an ESD-labelled secondary school. The "E3D" label, which stands for École ou Établissement en Démarche globale de Développement Durable, was developed by the French Ministry of Education to recognise and encourage schools and educational establishments that are committed to a comprehensive approach to sustainable development;

- From a health point of view, an area recognised through the ZIP (Zone d'Action Prioritaire) scheme;

- Dynamic employees who are committed to their work;

- The emergence of a group of residents motivated to get involved in the Loudéac Communauté Bretagne Centre community of municipalities.

 

Weaknesses

- At 163.23 km2 in length, Le Mené is reputed to be the largest in Brittany. Situated in the extreme north-east of the Community of Communes, Le Mené is somewhat isolated and poorly served, particularly within the LCBC territory;

- Successfully consolidating the new commune from an identity point of view, it was born out of the transformation of the Le Mené Community of Communes into a new commune in 2016. As a result, the historic communes of Collinée, Langourla, Le Gouray, Plessala, Saint-Gilles-du-Mené, Saint-Gouéno and Saint-Jacut-du-Mené were "merged";

- Health services available, but under pressure;

- An ageing population;

- Fewer people working in agriculture, where there is a need to relocate farming and food production. Existence of a PAT LCBC (Territorial Food Plan);

- Little agricultural diversification in the area;

- Various tools piloted by LCBC PAT: territorial food projects aim to unite the various players in a given area around the issue of food, thereby helping to take account of the area's social, environmental, economic and health dimensions; PCAET: a planning tool that is both strategic and operational, enabling local authorities to address the whole range of air-energy-climate issues in their area; CRTE: Territorial Contract for Recovery and Ecological Transition;

All these national plans, absolutely essential in their implementation, lack simplicity in contacts. Organisational difficulties are still ongoing...

 

- Housing: ageing housing stock (fuel poverty);

- Ensuring the integration of allophone populations (whose mother tongue is not French) and vice versa to promote living together (more of a vigilance than a weakness).

 

The participants were then invited, according to their areas of interest, to take part in a round-table discussion on the living environment of its residents on a daily basis. 5 themes were chosen: Health, mobility, living together, shops and housing.

 

At each table, participants were free to express their views, based on their own experiences. A person appointed as "rapporteur" led the debate, and the results were then fed back to the group.

To complete the picture, the same exercise was repeated during the second workshop, which took place at the same time and place on 7 December.

New themes were raised around the ecological and energy transitions in the local economy:

Energy and the environment: - What new direction should the town set for itself in the future?  - What actions and projects have been launched to continue Le Mené's pioneering approach to energy? - How can we raise residents' awareness of the challenges of energy transition? - How can we promote and care for the local environment?

For agriculture and food: - How can we maintain agricultural activity in the municipality in the future? - How can we encourage the establishment of high value-added agriculture? - How can we create more dialogue between farmers and residents? - How can we reduce the impact of farming on the climate, water resources and biodiversity? - What food policy should we choose for our children and elderly? - Helping local people to eat well.

For shops and services: - How can we maintain the fabric of shops and services in the face of the rise of online shopping? - What shops and services are missing in Le Mené? - What alternatives can be put in place to maintain a local economy in rural areas? - How can we support local people who are jobseekers (particularly allophones)?

 

3 tables are looking at the changes that need to be made, revealing the constant concern for territorial dynamics in the commune. A time for reflection that will enable us to exchange ideas and update information on what has already been achieved.

 

A full report will be provided by the organisers: the municipal team and the commissioned agency "les petits ruisseaux", run by a former member of the MIR Association. As a reminder, MIR (Mené Initiative Rural) was created in 1997 by farmers, in the wake of the Salon des Fourrages, organised in 1995 in Plessala. It has brought the Mené region to life and raised its profile through its various events, particularly those dedicated to the environment in the Côtes d'Armor. With a reputation as the commune's "itching powder", it worked with the elected representatives of the time to seek out, develop and install renewable energies as part of a real regional dynamic, and even became a forerunner at national level. An exceptional human adventure that has left its mark on the history of the region.

 

In conclusion, the aim of this citizen participation in the residents' workshops is to feed into the discussions and projects led by the municipality's elected representatives. It's an approach that has often been tried and tested in Le Mené, at key moments in its history. In this way, residents can share and learn from each other, become active players, gain confidence in their abilities and feel useful to the community in their role as citizens.

 

Collectively, the approach helps to create a local dynamic while sustaining the involvement of local residents. It facilitates action and fosters trust, proximity and conviviality between participants.

 

Marie Grippaudo

Head of INHE’s Communication

A resident of Le Mené, committed to her region

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Mis à jour le 20/02/2024
Le Mené, territoire toujours pionnier...

Le Mené, territoire toujours pionnier...      

 

« L’avenir ne se prédit pas, il se construit ! »

 

You can access this content in English by clicking on this link: doigt cliquable

 

La commune de Le Mené en Bretagne accueille le bureau du secrétariat international du RIEH car depuis plus de cinquante ans elle a été un territoire en chemin vers l'économie humaine sous l'impulsion de Paul Houée, qui faut très proche de L-J Lebret. Voir le livre Chemins d'économie humaine. Après une période consacrée à organiser la fusion de 7 communes, la dynamique territoriale vient de se relancer.

Marie Grippaudo, qui est à la fois responsable de la communication du RIEH, résidente dans la commune et très engagée depuis des années pour son territoire, rend compte de cette relance.

 

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C’est derrière cette formule que l’équipe municipale de la commune Le Mené, Isabelle Le Gall (DGS : Directrice Générale des Services) et Florian Grass (responsable Développement durable) en première ligne, présidée par Gérard Daboudet son maire, ont invité les habitants à se réunir pour échanger autour de leur cadre de vie au quotidien. 

 

Ce vendredi 17 novembre, à la salle des fêtes de Saint-Gouéno, une cinquantaine de personnes, issues de toute la commune ont répondu à l’appel : acteurs associatifs, agents de la commune, locataires, propriétaires, agriculteurs, salariés, élus, personnes engagées de longue date ; Cependant, quel que soit leur statut, tous curieux ou investis dans la dynamique du territoire.

Un pot d’accueil nous a été offert, pour un premier échange ou retrouvailles, très apprécié.

Puis sous la houlette de l’animatrice Roseline Durand de l’Atelier des petits ruisseaux, une présentation du déroulement de la soirée a été faite avec un premier état établi des forces et faiblesses du territoire.

 

Atouts

- Commune nouvelle depuis le 1er janvier 2016, (levier d’investissement) ;

- Environnement préservé authentique et naturel ;

- Dynamique autour des énergies (territoire pro-actif sur la transition énergétique et écologique) ;
- Une locomotive économique sur le territoire :  KERMENÉ. Pour mémoire Kermené est une filiale du Mouvement E. Leclerc depuis 1978, acteur majeur de la filière agroalimentaire française. 2800 ouvriers travaillent sur le site de la commune Le Mené pour 4000 salariés sur les 7 sites du groupe tous implantés en Bretagne ;
- Un faible taux de chômage ;
- Un solde migratoire positif ;
- Vitalité associative culturelle et sportive au nombre de 128 ;
- Le Mené, pôle structurant et de proximité au sein de LCBC Communauté de communes de Loudéac Communauté  Bretagne Centre. Le Mené est éprouvée dans le faire ensemble, de par sa configuration en archipel, qui a  demandé engagement et participation de chacun des 7 bourgs. La compétence de la commune Le Mené met en  perspective ce que les 42 communes de LCBC doivent atteindre ensemble : une identité commune forte au-delà  des changements d’identité à « géométrie variable », tout en gardant la culture de chacun. Elle est un exemple  d’action ;
- Service scolaires et présence d’un collège labellisé EDD. La labellisation « E3D »  pour École ou Établissement en  Démarche globale de Développement Durable, a été développée par le ministère chargé de l'éducation nationale pour reconnaître et encourager les écoles et établissements scolaires qui s'engagent dans une démarche globale de développement durable ;
- D’un point de vue de la santé, un territoire reconnu à travers le dispositif ZIP : Zone d’Action Prioritaire ;
- Ses agents dynamiques et investis dans leurs missions ;
- Émergence d’un collectif d’habitants motivés de s’investir dans le territoire de la communauté de communes Loudéac Communauté Bretagne Centre.

 

Faiblesses

- Le Mené avec ses 163,23 km2 de long est réputé la plus étendue de Bretagne. Situé à l'extrême nord-est de la Communauté de communes, la commune Le Mené est quelque peu isolée et mal desservie, notamment au sein du territoire de LCBC ;

- Réussir à consolider la commune nouvelle d’un point de vue identitaire, elle est née de la transformation de la communauté de communes du Mené en une commune nouvelle en 2016. La conséquence a été la « fusion » des communes historiques : Collinée, Langourla, Le Gouray, Plessala, Saint-Gilles-du-Mené, Saint-Gouéno et Saint-Jacut-du-Mené ;
- Présence d’une offre de santé, mais en tension ;
- Une population vieillissante ;
- Diminution des actifs agricoles là où un besoin de relocaliser l’agriculture et l’alimentation est nécessaire. Existence d'un PAT LCBC (Plan Alimentaire Territorial) ;

- Territoire peu représenté en diversification agricole ;
- Divers outils pilotés par LCBC PAT : les projets alimentaires territoriaux ont l'ambition de fédérer les différents acteurs d'un territoire autour de la question de l'alimentation, contribuant ainsi à la prise en compte des dimensions sociales, environnementales, économiques et de santé de ce territoire. ; PCAET : outil de planification, à la fois stratégique et opérationnel, qui permet aux collectivités d'aborder l'ensemble de la problématique air-énergie-climat sur leur territoire ; CRTE : Contrat territorial de Relance et de Transition Ecologique ;

Tous ces plans nationaux, absolument essentiels dans leur mise en place, manque de simplicité dans les contacts. Une difficulté d’organisation encore en cours…

- Habitat : parc de logement vieillissant (précarité énergétique) ;
- Veiller à l’intégration des populations allophones, (dont la langue maternelle n’est pas le français) et vice versa pour favoriser le vivre ensemble (plus une vigilance qu’une faiblesse).

 

Les participants ont ensuite été invités suivant leurs centres d’intérêt à se regrouper en tour de table, pour échanger autour du cadre de vie de ses habitants, au quotidien. 5 thématiques ont été choisies : La santé, la mobilité, le vivre-ensemble, les commerces, l’habitat.

 

A chaque table, la parole s’est opérée librement nourrie par les propos du vécu des participants. Une personne désignée en tant que « rapporteur » a animé le débat, puis la parole fédérée a été restituée au niveau du groupe.

 

Pour compléter le tableau, le même exercice s’est renouvelé durant le second atelier qui a eu lieu le 7 décembre, même lieu, même heure.

 

De nouvelles thématiques en question autour des transitions écologiques et énergétiques de l’économie locale :

Pour l’énergie-environnement : - Quels nouveau cap fixé demain pour la commune ?      - Quelles actions, quels projets lancés pour poursuivre la démarche avant-gardiste de Le Mené en matière énergétique ? - Comment réussir à sensibiliser les habitants aux enjeux de transitions énergétiques ? - Comment valoriser et prendre soin de l’environnement de proximité ?

Pour l’agriculture – alimentation : - Comment maintenir une activité agricole demain dans la commune ? - Comment inciter l’installation d’une agriculture à forte valeur ajoutée ? - Comment créer davantage de dialogue entre les agriculteurs et les habitants ? - Comment réduire l’impact des exploitations agricoles sur le climat, la ressource en eau, la biodiversité ? - Quelle politique « alimentaire » choisir pour nos enfants, nos ainés ? - Accompagner les habitants au « bien-manger ».

Pour les commerces et services : - Comment maintenir le tissu de commerces et services face à la montée de l’achat en ligne ? - Quel commerce, service manque-t-il sur le territoire de Le Mené ? – Quelles alternatives mettre en place pour maintenir une économie de proximité en milieu rural ? – Comment accompagner les personnes de la commune en situation de demandeurs d’emploi (notamment les allophones) ?

 

3 tables s’interrogent sur les mutations à opérer qui révèle le souci constant d’une dynamique territoriale sur la commune. Un temps de réflexion qui nous permet d’échanger pour une remise à niveau des informations sur les réalisations déjà opérées.

 

Un compte-rendu exhaustif nous sera communiqué par les organisateurs : l’équipe municipale et l’agence mandatée « les petits ruisseaux » animé par une ancienne de l’Association MIR. Pour mémoire, MIR pour Mené Initiative Rural fut créée en 1997 par des agriculteurs, dans le sillon du Salon des fourrages, organisé en 1995, à Plessala. Elle a fait vivre et rayonner le Mené par ses diverses animations notamment dédiées à l'environnement dans les Côtes d’Armor. Réputé comme « poil à gratter » de la commune, elle a su, avec les élus de l’époque, chercher, développer et installer les énergies renouvelables dans une vraie dynamique territoriale jusqu’à en devenir précurseur au niveau national. Une aventure humaine exceptionnelle qui a marqué l’histoire du territoire.

 

Pour conclure, cette participation citoyenne aux ateliers-habitants, a pour but de nourrir les réflexions et projets conduit par les élus de la commune. Une approche, souvent expérimentée sur Le Mené, dans les temps forts de son histoire. Les habitants peuvent ainsi partager et s’enrichir mutuellement, devenir acteurs, prendre confiance en leurs capacités et se sentir utiles au collectif, dans leur rôle de citoyen.

Collectivement, la démarche permet de créer une dynamique locale tout en pérennisant l’implication des habitants. Elle facilite l’action, favorise la confiance, la proximité et la convivialité entre les participants. 

 

 

Marie Grippaudo

Responsable de la Communiication au RIEH

Une menéenne engagée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Mis à jour le 20/02/2024

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